En attendant la réponse, ils vivent dans la peur de l'expulsion.
"D'abord un toit, après des papiers". Dans un français presque parfait, M. et MMe K. parlent de leurs quatre années de galère lyonnaise. "Notre vie est en France, nos deux filles (2 et 4 ans) sont nées à Lyon". Concernant le logement, "on a fait cinq mois logés par le Samu social (le 115) à la salle Clébert, à côté de Fourvière. Dans une seule pièce, on est entassé avec les ivrognes et les drogués. C'est une vraie poubelle, avec ses bagarres, ses vols, du sang et des seringues dans les toilettes. Les enfants ne voulaient plus manger le soir". Après quinze jours chez un instituteur membre de RESF, ils ont quelques nuits d'hôtel payées par la mairie du 1er arrondissement. Quant à la police : "J'essaye de passer inaperçu. Heureusement, je suis blanc. Je m'habille proprement et je fais en sorte de ne jamais sortir tout seul", explique le père. Lui est albanais, la maman est moldave. Ils parlent français entre eux et à leurs enfants. Où seront-ils expulsés si la police les arrête ?