Emmanuel Macron était en visite dans un hôpital de l’Essonne. (Photo by Ludovic MARIN / POOL / AFP)

Vœux de Macron aux soignants : "il ne renonce pas à détruire l'hôpital public" pour Force ouvrière Lyon

Ce vendredi 6 janvier, le président de la République, Emmanuel Macron a présenté ses vœux aux personnels soignants. L'occasion de faire quelques annonces.

C'était une prise de parole hautement symbolique. Pour la première fois depuis son entrée à l'Elysée, Emmanuel Macron a adressé ses vœux aux soignants, lors d'un déplacement dans un hôpital en Essonne, signe d'une crise profonde du secteur de la santé.

Des orientations plus que des mesures

Plusieurs annonces, la plupart relativement vagues, en direction de l'hôpital public et des médecins libéraux - en grève depuis deux semaines - ont été faites lors de ces vœux. En vrac, l'accélération du recrutement d'assistants médicaux pour les libéraux, l'augmentation du nombre de soignants formés chaque année, ou encore la réorganisation du temps de travail, "surcontraint" par les 35 h.

Pour Géraldine Museo, infirmière et secrétaire générale de Force ouvrière santé dans la Rhône, "il n'y a pas de grande annonce, si ce n'est avoir confirmé qu'il n'entend pas renoncer à la destruction de l'hôpital public".


Les principales annonces

  • Embauche de 6 000 assistants médicaux d'ici fin 2024, pour décharger les médecins des tâches administratives
  • Revoir les plannings et l'organisation du travail
  • Mise en place d'un tandem administratif et médical à la tête des hôpitaux
  • Sortir en partie de la tarification à l'acte et intégrer des objectifs de santé publique dans la rémunération
  • Développer la médecine à distance

L'infirmière pointe du doigt l'absence d'annonce sur les embauches de contractuels ou l'arrêt des fermetures de lit. "Il met plus d'argent pour la guerre en Ukraine que pour l'hôpital", résume-t-elle. Les élections professionnelles de 2022 ont permis un recensement précis des personnels. Ainsi, entre 2014 et 2022, les listes révèlent une perte de 36 000 travailleurs, passant de 1,65 million à 1,29 million.

Baisse du temps de travail, sans recrutement supplémentaire

"Le problème de l'hôpital n'est pas l'organisation, pointe-t-on à la CGT santé. L'organisation est modifiée depuis des années et pourtant les problèmes sont toujours là. Ce qui manque cruellement, ce sont les moyens humains et matériels."

Sur les 35 h, les syndicats, comme le président, reconnaissent des difficultés supplémentaires depuis leur mise en place. Mais pour Géraldine Museo, le problème n'est pas la contrainte qu'elles feraient peser sur les planning, mais bien l'absence de recrutement pour compenser la baisse du temps de travail. "Aujourd'hui, l'hôpital tourne grâce aux heures supplémentaires, ça montre bien qu'on devrait créer des postes."

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