La piétonnisation de la Presqu'île de Lyon ce 28 septembre avait un autre but moins mis en avant par la métropole : s'inscrire dans le cadre du Plan d'Actions pour les Mobilités Actives. Dans l'agglomération, certains chiffres interpellent sur les déplacements en voiture.
La métropole de Lyon a réussi sa première expérimentation de piétonnisation ce samedi 28 septembre. Ceux qui auront eu la chance de marcher dans la Presqu'île ce jour-là ont sans doute été surpris de l'absence de bruit de moteur (lire notre article ici). Le premier effet de la piétonnisation n'était pas visuel, mais bien auditif. Au-delà de retrouver un centre-ville apaisé, la métropole de Lyon avait également un autre objectif moins mis en avant : inscrire cette initiative dans le cadre du Plan d'Actions pour les Mobilités Actives. À l'intérieur de ces dernières, on retrouve ainsi la marche et le vélo, Lyon reste une ville à taille humaine qu'il est possible de traverser à pied ou en pédalant assez facilement.
Pourtant des chiffres fournis par la métropole à Lyon Capitale interpellent. Ainsi 70 % des déplacements effectués dans l'agglomération sont inférieurs à 3 kilomètres, soit plus de deux sur trois. Or, dans ces déplacements inférieurs à 3 kilomètres, 58 % sont réalisés en voiture. La métropole de Lyon espère voire une partie de ces trajets être un jour réalisée à pied ou vélo, ce qui reste du domaine du possible lorsque les infrastructures sont fiables et sécurisées. Tout comme le stationnement fermé pour les vélos doit encore répondre à la forte demande (ce qui n'est pas encore le cas pour ce point).
De fortes marges de progression
Par ailleurs, 30 % des déplacements inférieurs à 1 kilomètre dans l'agglomération sont effectués en voiture ou transports en commun. Les marges de progression restent donc très importantes en matière de report modal, mais aussi de santé publique, marche et vélo étant par essence des bonnes activités physiques parfois plus simples à réaliser que de devoir se rendre à la salle de sport une fois par semaine.
Néanmoins, la galère sur l’infrastructure sur le pont de la Mulatière, temporairement fermée aux cyclistes et piétons (lire ici), ou l'absence d'information trafic / chantier pour les utilisateurs de mode doux sur Onlymoov (lire ici) tendent à montrer que la métropole a également un fort travail à faire pour faciliter les déplacements non-motorisés. En privilégiant encore la voiture sur les autres modes au quotidien à travers sa plateforme trafic ou des chantiers qui ne prennent pas en compte les piétons et cyclistes, la métropole se prend parfois les pieds dans le tapis. Or, aujourd'hui, à Lyon, cyclistes, piétons et usagers du réseau TCL représentent la majorité des déplacements, sans bénéficier d'autant d'égards que la une voiture qui ne cesse de perdre des parts de marché, s'établissant à 42 % en 2015. Les prochaines enquêtes mobilités devraient confirmer la tendance.
Bonjour
Dans votre article, vous écrivez "Ainsi 70 % des déplacements effectués dans l'agglomération sont inférieurs à 3 kilomètres" .
Comment pouvez vous savoir quels sont les déplacements des gens, dans leurs voitures et d'où proviennent ces chiffres ?
Je suis très surpris que des chiffres, des statistiques soient annoncés comme ça.........sans aucune références.
On peut annoncer n'importe quoi dans ces conditions !
Merci de votre réponse Monsieur FLORENT DELIGIA
Cordialement