De retour à Lyon, Gérard Collomb prépare déjà les élections municipales de 2020. L'ancien ministère de l'Intérieur voit son nom "comme une marque à Lyon". Se prépare-t-il à faire une P.R.A.D.E.L. ?
Penser son nom "comme une marque", pour faire campagne sans étiquette politique en 2020 ? Lors de son retour à Lyon en gare de Perrache ce mercredi 3 octobre, l'ancien ministre de l'Intérieur a eu une petite phrase passée relativement inaperçue, voyant son nom "comme une marque à Lyon". Cela ne serait pas une première à Lyon puisqu'un maire historique de la ville a déjà fait campagne sous son seul nom, pensé à l'époque non pas comme une marque, mais comme "un parti". Louis Pradel est élu maire de Lyon en 1957. Se présentant régulièrement comme apolitique, l'ancien résistant doit faire au début des années 60 à la montée de l'UNR - UDT, de tendance gaulliste. Les observateurs voient alors le ministre de la Jeunesse et des Sports prendre la place de Pradel. Mais ce dernier va parvenir à présenter des listes d'union dans les 9 arrondissements sous un nouveau parti : P.R.A.D.E.L.,soit "pour la réalisation active des espérances lyonnaises". Louis Pradel parvient à remporter le grand chelem, les listes ressortent en tête dans l'ensemble des arrondissements de la ville et tous les maires seront P.R.A.D.E.L. Ce coup politique lui assurera de conserver la ville jusqu'à sa mort en 1976. Alors que certains estiment que "la lyonnitude" est morte, une campagne de Gérard Collomb menée sous son propre nom "comme une marque" et sans étiquette serait le test parfait pour savoir comment se porte cette identité politique, économique et sociale lyonnaise.