Week-end du 15 août : faut-il éviter l'A7 ?

Comme chaque été, les vacanciers migrent en nombre pour profiter du soleil du sud de la France. Passage obligé sur le chemin vers la Méditerranée, l'autoroute A7 devient l'espace de deux mois celle des bouchons. Point d'orgue de ces perturbations, le week-end du 15 août devrait concentrer 175 000 véhicules par jour, sur un axe qui en accueille habituellement 70 000.

Les beaux jours venus, nombre de Français se pressent sur la route des vacances pour goûter au farniente sudiste après une longue année de travail. Bagages pliés, voiture chargée, direction... les bouchons. Année après année, rien ne change : les automobilistes pressés de rejoindre la mer sont contraints de ronger leur frein une fois l'A7 atteinte. Habituellement empruntée par 70 000 véhicules par jour le reste de l'année, l'autoroute voit sa fréquentation exploser en juillet et en août, avec notamment une pointe à 175 000 véhicules par jour attendus pour ce week-end du 15 août. Soit près du double d'usagers...

Régulation de vitesse et interdiction de doubler pour les camions

Car cet été 2011 n'échappera pas à la règle, comme nous le confie Laurence Brassac, responsable communication des Autoroutes du sud de la France (ASF) : "On a constaté, depuis le début des vacances, une moyenne de 115 000 véhicules par jour sur l'A7. Et, selon nos prévisions, la situation sera la même que l'année dernière pour les prochains week-ends". A savoir, des bouchons records et des trajets interminables. Pourtant, différents dispositifs étaient à l'étude l'année dernière pour fluidifier le trafic. En plus des habituelles régulations de vitesse (110 km/h au lieu de 130) et l'interdiction pour les poids lourds de doubler dans certaines zones sensibles, la mise en place d'un feu tricolore à la sortie de l'aire de repos de Montélimar (la plus importante d'Europe) a été essayée. Résultat ? "Les tests n'ont pas été concluants" selon Laurence Brassac. "Ce n'est pas un dispositif que l'on va étendre, il serait plutôt adapté en zones périurbaines".

Et partir le soir ?

En 2010, la piste d'une modulation des tarifs aux péages, selon les heures de pointe, était également à l'étude, pour être finalement abandonnée, sans même la tester. "Ce ne serait pas une mesure juste, car tout le monde ne peut pas adapter ses horaires de départ, notamment les vacanciers qui ont des locations", précise Laurence Brassac. En soi, rien de neuf sous le soleil... Alors, comment éviter de se retrouver coincé ? Plusieurs solutions existent. En premier lieu, bien se renseigner. Eviter les heures de pointe, notamment le créneau 11h-18h. Même un départ en soirée ne vous garantira pas un trafic fluide. "On attend vendredi soir (le 12 août) des pointes allant jusqu'à 4000 véhicules par heure, et ce jusqu'à minuit", nous précise Laurence Brassac. Des sites comme celui de l'ASF (www.asf.fr) permettent de consulter en temps réel l'état du trafic et les prévisions, mais aussi d'accéder à des webcams afin de visualiser la circulation. Vous pouvez également consulter l'habituel 107.7 (Autoroute Info) sur votre radio ou sur Internet. De quoi choisir le meilleur créneau pour votre départ.

Les itinéraires bis en cas de crise

Privilégier les itinéraires bis peut parfois se révéler payant. En effet, emprunter l'A7 peut parfois doubler votre temps de trajet. Résultat, vous risquez de mettre quatre heures à faire Lyon-Orange au lieu de deux. Si la Nationale 7 ne constitue pas la meilleure alternative, le Centre régional d'information et de coordination routière (CRICR) conseille deux autres trajets. Sur la rive droite du Rhône, le 1er (D386/D1086/D86) s'emprunte à partir de Condrieu et poursuit, parallèle à l'A7, vers Tournon, Granges-les-Valence et Le Teil. L'autre, plus à l'Est, semble un peu moins direct : Vienne/Romans-sur-Isère/Crest. Activés comme itinéraires bis lorsque le trafic devient trop important, ils permettent parfois de contourner une difficulté pour ensuite rejoindre une A7 plus fluide. "On essaie de relayer l'information via des panneaux lumineux avant les entrées de l'autoroute, lorsque les gens ont encore le choix de ne pas l'emprunter", nous explique Laurence Brassac.

Alternative : prendre le train

Ultime option : le train, mais il faudra vous dépêcher ! Pour un Lyon-Marseille, départ le samedi, des trains sont disponibles toutes les vingt à trente minutes en général, mais le nombre de places est limité, et certains trains sont déjà complets (le 9h07 et le 12h07). Attention, les tarifs peuvent varier du simple (40-45€) au double (80€), pour un aller simple. Si vous souhaitez vous rendre à Nice, toujours le samedi, comptez à peu près un train toutes les heures. Comme pour aller à Marseille, la grande majorité des trains ne dispose plus de beaucoup de places, et là encore les trains de 9h07 et 12h07 sont d'ores et déjà complets. Côté tarifs, ils varient de 77 à... 120€ l'aller ! Pour Montpellier, un train toutes les heures, voire toutes les deux heures, sera mis en place, il vous faudra donc être attentifs. Si, cette fois-ci, de plus nombreuses places sont disponibles, les trains de 12h37 et 15h07 sont pleins. Si vous choisissez le rail, comptez entre 46 et 77€.

Pour les détails, rendez-vous sur www.voyages-sncf.com

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