Yann Roubert, président du Lou Rugby
Yann Roubert, président du Lou Rugby

Yann Roubert, président du LOU, élu à la tête de la Ligue de rugby

Yann Roubert, qui était jusqu'à présent président du LOU Rugby, a été élu sans surprise à la tête de la Ligue nationale de rugby (LNR). Il succède à René Bouscatel.

Une transition en douceur : seul candidat après le retrait du sortant René Bouscatel, le président de Lyon Yann Roubert a été élu à la tête de la Ligue nationale de rugby (LNR) sans heurt jeudi, dans une élection où le rugby professionnel français a voulu montrer son unité.

Si l'assemblée générale de la LNR, réunie à Paris dans un hôtel du 12e arrondissement, a officiellement désigné Roubert président jeudi, c’est la veille que tout s'est joué, lors d'un vote informel entre les trente présidents de clubs professionnels, où Bouscatel n'a pu que constater un retard impossible à combler.

Elu à l'unanimité par l'Assemblée générale

L'ancien président du Stade toulousain (1992-2017), aujourd'hui âgé de 78 ans, a choisi de se retirer, afin d'éviter le scénario de 2021, où le rugby professionnel s'était déchiré lorsqu'il avait défié tous les pronostics en remportant son duel face au président rochelais Vincent Merling.

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Agé de 47 ans, Roubert, à la tête du LOU depuis 2012, a donc été proposé à l'unanimité par le comité directeur, puis élu à l'unanimité par l'Assemblée générale. Il devient le cinquième président de la Ligue nationale de rugby, après Serge Blanco (1998-2008), Pierre-Yves Revol (2008-2012), Paul Goze (2012-2020) et Bouscatel, qui reste malgré tout élu au comité directeur de la LNR.

Tout en déclarant son désir de "modernité" devant la presse, Roubert a assuré que ce mot "ne veut absolument pas dire rupture", remerciant ses prédécesseurs, dont Bouscatel. "J'espère que nous aurons une Ligue qui sera forte", a déclaré le nouveau président. "Je voudrais qu'on soit unis: les élections sont passées, qu'on regarde devant", a ajouté le président de Lyon, qui quittera bientôt son poste au sein du LOU Rugby. Un conseil d'administration devrait se tenir sous un mois dans le club lyonnais afin de nommer le nouveau président de Lyon.

Soutenu par plusieurs opposants à Bouscatel, dont le président bayonnais Philippe Tayeb et le castrais Pierre-Yves Revol, Roubert n'a jamais renié le bon bilan de la mandature précédente, dont il s'est dit de nouveau "solidaire": affluences et audiences en hausse, résultats brillants des clubs français en Champions Cup, droits TV sécurisés.

"Intransigeance" sur le salary cap

Roubert aura parmi ses principales missions de poursuivre le chantier du plafond salarial (salary cap) des clubs, fixé jusqu'à 2027 mais dont le montant et les modalités font débat. "J'ai toujours plaidé pour une baisse modérée et progressive du salary cap", a déclaré Roubert, qui veut laisser les présidents de club trouver un accord sur le sujet : si le président de la LNR impulse des dossiers, il reste largement tributaire des rapports de force entre les clubs.

Sans se prononcer sur la médiation en cours entre le Stade toulousain et la LNR sur le dossier du transfert de Melvyn Jaminet, où d'après les révélations du quotidien l'Equipe le club aurait cherché à contourner le salary cap, Roubert a cependant appelé à "une intransigeance totale sur les sanctions" liées aux dépassements du salary cap.

Il ajouté souhaiter une "aggravation des sanctions en cas de récidive" sur une infraction au règlement du salary cap, mais là encore s'en remet aux présidents de club.

Le nouveau patron de la LNR devra également gérer les relations avec la Fédération française de rugby, apaisées depuis plusieurs années mais qui pourraient se compliquer en raison de la situation financière difficile de la FFR, qui souhaite par exemple organiser un quatrième match du XV de France en novembre. "Les relations avec la Fédération devront évidemment être très étroites", a dit Roubert, tout en reconnaissant que "on ne sera pas d'accord sur tout et qu'on aura des sujets difficiles à traiter parfois".

Avant cela, Roubert devra rapidement trancher sur sa situation personnelle. En quittant la présidence du LOU et sans autre source de revenus, il avait souhaité pendant la campagne que la fonction bénévole de président de la LNR devienne rémunérée, ce qui avait braqué certains patrons de club. "J'ai toujours été transparent sur le sujet, c'est une conviction et pas une condition" a-t-il assuré.

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