Le principal suspect de l’attaque de l’usine Air Products de Saint-Quentin-Fallavier vendredi 26 juin refuse d’être considéré comme un terroriste. Actuellement interrogé à Levallois-Perret à la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire, Yassin Salhi est marqué par une personnalité double, ce qui rend difficile l’évaluation de ses motivations réelles.
Ce lundi 29 juin, trois jours après l’attentat de Saint-Quentin-Fallavier et alors que le tueur présumé est toujours en garde à vue à Levallois-Perret, la presse nationale s’interroge sur les motivations exactes de Yassin Salhi. L’habitant de Saint-Priest, qui a avoué avoir décapité son patron et tenté de faire exploser l’usine Air Products, a-t-il agi dans un but terroriste ou est-il un “déséquilibré” ayant maquillé son crime ?
Le principal intéressé refuse d’être qualifié de terroriste. Aucune organisation n’a d’ailleurs revendiqué le crime. Il dit avoir maquillé le meurtre pour "marquer les esprits", souhaitant se suicider et réaliser en même temps un coup médiatique, comme l’écrit Le Figaro. Selon les premiers éléments de l’enquête, le passage à l’acte aurait été motivé par une violente dispute avec son patron quelques jours plus tôt, ainsi que par une situation familiale tendue.
Une personnalité double
Selon un haut gradé de la Police nationale cité par Le Monde, Yassin Salhi "ressemble à un individu radicalisé de longue date, chez qui une soudaine pulsion meurtrière et suicidaire déclenche un processus irrationnel teinté de djihadisme. Comme si l’envie de meurtre avait précédé l’intention terroriste".
Si le suspect refuse d’être qualifié de terroriste, la décapitation, la mise en scène macabre et le fait qu’il ait réalisé un selfie avec la tête avant de l’envoyer à un djihadiste français actuellement en Syrie via l’application WhatsAp mettent en doute ses affirmations. Marquer les esprits par un acte violent afin d’insuffler la peur est précisément l’objectif du terrorisme…
La personnalité du suspect appréhendé sur les lieux du drame vendredi complique la tâche des enquêteurs. Yassin Salhi serait un adepte d’un islam radical, sans toutefois avoir de liens directs avec une entreprise terroriste. Selon l’ancien prof de sport de combat de l’individu, contacté par Le Parisien, l’habitant de Saint-Priest est "doté d’une double personnalité", à la fois d’une "douceur incroyable" et "dangereux pour les autres et pour lui-même" lorsqu’il explosait de colère. Les prochains jours diront si les événements du 26 juin peuvent être réellement qualifiés de terrorisme, alors que la population les ont d’ores et déjà ressentis comme tels.
le meurtre accompli, c'est tellement facile d'essayé de se faire passer pour dingue, il est vrai que la peine encourue est totalement différente, Bizarre ce soit disant dingue qui se prend en photo avec la tête de sa victime, utilise le net pour diffuser le cliché,histoire de prouver sa foi .Souhaitons que la justice le sanctionne de la peine maxi, réclusion à perpétuité avec 30 ans de sureté.
avant tous commentaires, une pensée à la famille d'Hervé Comara, à ses amis ,à tous ceux qu'il a fédéré dans les associations. Reste à la justice de ne pas transformer un crime odieux,préparé, couteau,drapeaux choix de la victime ,du potentiel explosif de la société en crime banal du à la dépression du criminel.
S'il n'avait pas envoyé de selfie vers la Syrie, peut être aurions nous pu envisager un aspect de droit commun seulement mais le selfie dit tout le contraire.J'ai plutôt l'impression qu'il s'agit d'une construction de défense à postériori.