Une chance. Mais elles sont en régression inquiétante. Depuis une 30 aine d'années, 75% de leur superficie a disparu. Elles, ce sont les "zones humides" qui, selon la loi française sur l'eau de 1992, sont des "terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire".
Samedi 2 février, à l'occasion de la 11e journée mondiale des zones humides, une 40 de bénévoles de la Frapna, du Cora et de l'Ile du Beurre* poursuivent, au Grand Parc Miribel-Jonage, la réhabilitation de ces écosystèmes parmi les plus riches de la planète. Des équipes restaurent des mares (recreusement, profilage, réouverture des milieux) pour permettre à certains amphibiens de repeupler le parc (grenouille rousse, crapaud calamite, triton palmé, ...), d'autres fabriquent des radeaux à nidification pour les sternes pierragrin, espèce emblématique des zones humides. Selon Michel Dupupet, du Cora, "il faut que chaque élu permette une étude du patrimoine naturel sur sa commune afin d'organiser la meilleure protection possible". Et d'avoir bon espoir que le département du Rhône, d'ici quelques années, soit classé en site RAMSAR (du nom de la ville iranienne où a été siognée la Convention des zones humides en 1971), c'est à dire que ‘il compte au moins 10% des espèces nationales.
* Fédération de protection de la nature Rhône-Alpes, Centre ornithologique Rhône-Alpes