Le géant Chinois SHEIN va ouvrir un pop-up store à Lyon. Il est connu pour ses conditions de travail peu reluisantes @ Public Eye

Un pop-up store SHEIN à Lyon : dans les coulisses de l'ultra fast fashion

Très prisée des jeunes pour ses produits à bas coût, la marque de l'ultra fast fashion SHEIN ouvre un pop-up store à Lyon du 11 au 14 mars. L’enseigne chinoise est régulièrement pointée du doigt pour ses conditions de travail difficiles.

Connu pour ses vêtements et accessoires à bas coût, le géant de la fast fashion SHEIN, fondé en 2008 s'installe, de manière éphémère, dans le 3e arrondissement de Lyon du 11 au 14 mars.

Des vêtements à 7 euros en moyenne

Avec des prix attractifs à 7 euros en moyenne et un renouvellement très rapide de sa garde-robe sur son site internet, l'empereur de l'ultra fast fashion séduit les consommateurs. La marque met en ligne plus de 10 000 produits par mois. En 2020, le géant d'entreprise a vendu pour près de 10 milliards de dollars de vêtements dans le monde. Aujourd'hui, la marque n'hésite pas à séduire les jeunes à travers l'application TikTok, où sont mis en scène les vêtements commercialisés.

"75 à 90 heures de travail par semaine"

Dans une enquête publiée en novembre 2021, l'ONG Public Eye, révélait toutefois la face cachée du succès du géant chinois de e-commerce, après avoir visité l'une des usines de la marque à Guangzhou, en Chine. Un rapport qui avait alors fait écho à un documentaire de la chaîne britannique Channel 4, à l'origine des révélations.

Selon l'ONG, les conditions de travail des salariés "violent la législation nationale". En effet, avec un cycle de production "ultra rapide" d'environ une semaine, de la conception du vêtement à son emballage, les employés travaillent dans des conditions déplorables : un jour de repos par mois, un travail qui peut aller jusqu'à 18 heures par jour, de 8 à 2 heures du matin, soit environ "75 à 90 heures de travail par semaine".

Dans son reportage, la chaîne britannique précise également qu'en général les employés touchent un salaire de 4 000 yuans, soit l'équivalant de 560 euros. Sans compter les conditions de sécurité peu reluisantes, la marque est aussi épinglée pour son impact environnemental conséquent, en raison de sa surproduction.

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