L’auditorium Maurice-Ravel fête ses 50 ans en 2025

50 ans de l’Auditorium de Lyon : la fleur de l’âge

Inauguré en 1975, l’auditorium Maurice-Ravel fête cette année ses cinquante bougies. À cette occasion, la direction artistique du lieu a sélectionné dix concerts formant un cycle commémoratif dont la programmation résonne avec l’histoire de l’édifice.

Tout débute en 1962, sous l’impulsion d’André Malraux, avec le projet de bâtir une maison de la culture dans le quartier de la Part-Dieu. Sous la houlette du compositeur Marcel Landowski, nommé directeur de la musique en 1965, qui se rapproche de son ami Robert Proton de la Chapelle, adjoint à la culture de Lyon, l’entreprise fusionne avec l’établissement d’un orchestre permanent à Lyon, l’Opral (Orchestre philharmonique Rhône-Alpes), l’ancêtre de l’Orchestre national de Lyon.

Louis Pradel, alors maire de la ville, envoie Proton de la Chapelle visiter plusieurs grandes salles européennes afin d’évaluer besoins et proportions. À son retour, ce dernier affiche des ambitions maximalistes : une salle de 2 000 places en forme de théâtre à la romaine !

Qu’à cela ne tienne, des plans sont dressés par Henri Pottier, architecte, prix de Rome, et Charles Delfante, urbaniste de la Ville de Lyon, et après trente-quatre mois de travaux de construction (de 1972 à 1975), la plus grande salle symphonique de France (jusqu’à la construction de la Philharmonie de Paris en 2015) voit le jour.

40 000 tonnes de béton et 830 tonnes d’acier ! Un projet titanesque bénéficiant du concours d’un acousticien de renom (Léon Conturie) pour la bagatelle de 56 millions de francs de financement public.

L’Auditorium est baptisé par Proton de la Chapelle en souvenir d’une rencontre et de sa grande admiration pour Maurice Ravel, dont on fêtait le centenaire de la naissance en 1975.

Alors que l’édifice fait l’unanimité, le déménagement en 1977 de l’orgue du palais de Chaillot parachève l’aspect unique et grandiose de la salle (c’est encore aujourd’hui le seul orgue de salle de concert en dehors de Paris).

À noter qu’au cours des années 1990 jusqu’à aujourd’hui, l’Auditorium a fait l’objet de divers travaux de rénovation, d’agrandissement et de révision acoustique.

Un quinqua dûment célébré

Les plus doués d’entre nous en calcul mental auront fait le compte : 2025 coïncide avec les 150 ans de la naissance de Maurice Ravel. Et c’est tout naturellement que le compositeur français se retrouve particulièrement à l’honneur des célébrations.

Mieux que ça ! Le pianiste Pierre-Laurent Aimard – soliste du concert inaugural de février 1975 qui interprétait alors, tout juste âgé de 18 ans, le Concerto en sol majeur de Ravel – sera de la partie. L’ancien soliste de l’Ensemble intercontemporain bouclera la boucle le 9 février avec Gaspard de la nuit de Ravel au cœur d’un récital réunissant des œuvres de Beethoven, Berg et Boulez.

À peine quelques jours plus tard, l’Orchestre national de Lyon viendra lui aussi souligner cette complicité entre le compositeur et le bâtiment avec un programme associant les Valses nobles et sentimentales, les mélodies de Shéhérazade et les Folk Songs de Luciano Berio (dont on fête également les 100 ans de sa naissance) en compagnie de la mezzo-soprano Christina Daletska.

Il sera alors, les 6 et 7 mars, au tour du trompettiste superstar Ibrahim Maalouf de poser sa pierre à l’édifice avec un programme haut en couleur en compagnie de l’ONL et dont l’épicentre sera une œuvre de sa composition (commandée pour l’occasion) répondant au nom évocateur de Boléro pour Ravel et décrite par son auteur comme “un poème à sa mémoire”.

Récital Pierre-Laurent Aimard – Dimanche 9 février à 16 h

Ravel/Berio – Vendredi 14 à 20 h et samedi 15 février à 18 h

Ibrahim Maalouf – Jeudi 6 et vendredi 7 mars à 20 h à l’Auditorium

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