Burn your fire, intimait-elle en 2014. Apparemment le sien ne s’est pas éteint. Vérification sur la scène de l’Épicerie Moderne ce lundi.
Quand une jeune femme comme Angel Olsen (“visage en forme de cœur”, caractère et musique de feu) vous intime “Shut up, kiss me, hold me tight”, quels que soient vos goûts et orientation sexuelle, vous vous inclinez et obtempérez. La prenez dans vos bras en espérant qu’elle ne va ni vous briser le cœur ni vous broyer la cage thoracique. Car voilà le genre d’être qui ne connaît pas sa force. Avec Burn your fire for no witness, Angel Olsen et sa guitare à échardes avait construit un feu devenu incendie dans la tête de ceux qui l’ont écouté. Et ce ne sont pas les quelques rafales de douceur – oui, chez elle, même la douceur vous prend de force –, de son dernier MY WOMAN (en capitales) qui vont contribuer à l’éteindre. Du réchauffement à la brûlure, du baiser à la morsure, chez Angel, il n’y a qu’un pas. Celui qui vous empêche de revenir en arrière.
Angel Olsen – Lundi 5 juin à 20h30, à l’Épicerie Moderne (Feyzin).
1re partie : Alex Cameron