Montage Sleepless I New Then
© Jan Bos / Daisy Komen (montage LC)

Danse : Kylian-Inger, double programme inédit du ballet de l’Opéra

Le ballet de l’Opéra de Lyon enrichit son répertoire de deux nouvelles pièces : Sleepless, de Jiří Kylián, et I New Then qui nous permettra de découvrir le chorégraphe suédois Johan Inger, inconnu en France. Première ce lundi au Toboggan.

Sleepless, de Jiri Kylian / I New Then, de Johan Inger © Jan Bos / Daisy Komen (montage LC)

© Jan Bos / Daisy Komen (montage LC)
Sleepless (Jiri Kylian) / I New Then (Johan Inger).

L’histoire d’amour entre Kylián et le ballet de l’Opéra de Lyon perdure ; cela fait maintenant trente ans que celui-ci collabore avec l’ancien directeur du Nederlands Dans Theater. Et c’est tout naturellement qu’après avoir donné douze de ses pièces au répertoire du ballet, le chorégraphe a accepté d’en être l’artiste associé pour trois ans.

Derrière la porte secrète ouverte par Fontana…

Sleepless a été créée en 2004 pour les danseurs du NDT II, la troupe de juniors (16 à 22 ans) du Nederlands. Inspirée par le travail du plasticien argentin Lucio Fontana, cette pièce est d’autant plus attendue qu’elle n’a jamais été montrée en France. Pour le chorégraphe, l’enjeu était double. Il s’agissait de transmettre une expérience de la danse à des jeunes en apprentissage, tout en chorégraphiant à l’intérieur des contraintes spatiales imposées par les peintures de Fontana.

Sleepless – Chorégraphie de Jiri Kylian © Joris-Jan Bos

© Joris-Jan Bos
Jiri Kylian / Sleepless.

“Lucio Fontana a pris un couteau, dit Kylián, et a détruit la surface monochrome de la peinture. Mais son acte destructeur a donné une nouvelle vie à sa peinture… une troisième dimension. Il a ouvert une porte secrète, celle de l’inconnu, qui nous permet d’inventer la danse.”

… trois hommes, trois femmes, et Mozart

À la fois fluide et heurtée, la gestuelle de Jirí Kylián s’inscrit entre ombre et lumière, avec des corps qui apparaissent et disparaissent, se détachent des supports de tissus tendus ou se fondent dans les ténèbres. Le chorégraphe crée un climat à la fois mystérieux et poétique entre trois hommes et trois femmes, sur une composition musicale de Dirk Haubrich inspirée de l’adagio et rondo pour harmonica de verre, flûte, hautbois, alto et violoncelle (KV 617) de Mozart.

Avec Inger, la fraîcheur des 60s

I New Then – Chorégraphie de Johan Inger © Daisy Komen

© Daisy Komen
Johan Inger / I New Then.

Formé à l’école du ballet royal de Suède, Johan Inger a, entre autres, été directeur artistique du prestigieux ballet Cullberg (de 2003 à 2008). Par la suite, il travailla en chorégraphe invité notamment pour la Compañía nacional de danza ou encore les ballets de Montecarlo, pour devenir chorégraphe associé au Nederlands Dans Theater durant huit ans.

I New Then, la pièce qu’il présente à Lyon, a été créée sur Astral Weeks, album culte du chanteur et guitariste Van Morrison. Elle illustre le désir du chorégraphe de poser un regard sur la jeunesse, la gestuelle et la liberté des années 1960. Il capture la fraîcheur, l’énergie, l’insouciance d’une jeunesse. Autour de duos, solos et danse de groupe, il met en scène quatre filles et cinq garçons au cœur d’une atmosphère pleine d’humour et d’optimisme.

Ballet de l’Opéra de Lyon – Jiri Kylian / Johan Inger
Lundi 10 avril à 20h30, mercredi 12 à 19h30 et vendredi 14 à 20h30
au Toboggan (Décines)

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