Depuis les années 1980, il y a de plus en plus d’“artistes”, mais de moins en moins de lieux pour exposer. Surtout en France, et particulièrement en Rhône-Alpes… sauf si vous êtes dans la carrière, les modes et autres voies officielles. Sinon, circulez, y a rien à voir. Alors, comme il faut bien vivre, les artistes inventent des solutions.
À la Croix-Rousse, chez les canuts, qui sont davantage des libertaires que des révolutionnaires et encore moins des bobos, Kanibal’Hopox (Kaunas + Nîmes + Barcelone + L’Hospitalet + Porto, avant d’ajouter Lyon, Cologne, Berlin et Varsovie) fonde un “réseau européen d’espaces de création”. À un rythme aléatoire, peintres, sculpteurs, photographes, vidéastes, performeurs (et autres à inventer) tentent un art expérimental dans des lieux expérimentaux à travers une Europe grandissante et sans frontières. Certains pays sont aidés financièrement par des structures officielles, eux – ce qui est pour le moins normal. Il y a une soif de sortir – comme Kaunas pour la Lituanie –, de rencontrer, de créer une effervescence et de croître à la manière de rhizomes souterrains, avec un véritable investissement à la fois collectif et individuel.
Le Transbo, sur le plateau de la colline qui travaille, fait partie de ce réseau. Jusqu’au 15 mai, Marie-Françoise Prost-Maniller y accueille les Barcelonais de la Xina A.R.T avec leur “micro-ondes de l’enfer”. Clara Cuzin, dans son Atelier Victor, reçoit un artiste de son choix, une fois par trimestre. La Galerie des Pentes – davantage investie dans les arts numériques et vidéo – est aussi une boutique, façon “art shop”. Et n’oublions pas que, grâce à la Mapra, les ateliers de tous les artistes pourront être ouverts aux artistes les 12 et 13 octobre prochains, avec une communication efficace. Il suffit de s’inscrire.
Le Transbo, 5 rue Vaucanson, Lyon 1er – 06 16 05 13 61
Atelier Victor, 6 rue Royale, Lyon 1er
La Galerie des Pentes, 33 rue René Leynaud, Lyon 1er.