L’Islande indispensable

Geysir (à environ 100 km au nord-Est de Reykjavik)
L’eau en l’air

Se rendre en Islande et ne pas voir de geyser c’est un peu comme venir à Paris et snober la tour Eiffel. S’il existe plusieurs sites où la terre est à vif et le soufre à l’air libre, si des fumerolles sont visibles sur une bonne partie de l’île, comme des signaux sioux, LE site incontournable est celui, fort bien nommé, de Geysir. En réalité, le “Geysir” qui a rendu le site célèbre, est tari mais son petit frère situé à quelques mètres jaillit toujours à intervalles de quelques minutes pour projeter des milliers de litres d’eau à une hauteur de quinze mètres provoquant les “ohh” et “ah” des touristes comme au feu d’artifices du 14 juillet. Sauf qu’ici c’est une eau d’artifices et c’est toute l’année.

Thingvellir (45 km au nord-est de Reykjavik)
La belle tectonique

L’épicentre historique et géologique de l’Islande. Historique car c’est le lieu où se tenait dès le Xème siècle l’Althing, le parlement islandais (accessoirement le premier d’Europe) qui rassemblait les tribus de l’île. Une sorte d’Agora nordique à laquelle les Islandais sont d’autant plus attachés que c’est en ce lieu hautement symbolique que fut proclamée l’indépendance islandaise en 1944. Géologique car le site est situé sur la cicatrice même qui marque l’écartement des plaques tectoniques américaines et européennes, ce qui au fil des siècles a créé une gigantesque faille dans laquelle on peut se promener. La vue y est superbe car les mouvements tectoniques ont affaissé le côté “européen” de quarante mètres, ouvrant une gigantesque et tranquille vallée verdoyante, comme indifférente au fracas intercontinental.

Asbyrgi
La trace d’un monstre

Asbyrgi est un site naturel étourdissant où les Islandais organisent toutes sortes d’événements (concerts rock, tournois de foot pour enfants) à deux pas d’un camping posé au milieu de nulle part (comme à peu près tout en Islande). Le site consiste en deux barres rocheuses formant un “fer à cheval” dont la légende attribue l’origine au monstrueux cheval d’Odin, qui y aurait laissé l’empreinte de son gigantesque sabot un soir de mauvaise humeur. A 30 km de là, en plein désert, se trouve également Dettifoss, la plus haute chute d’eau d’Europe (44 mètres de haut, 100 de large) au spectacle pour le moins suffoquant.

Husavik
Le temple du pénis

La petite cité balnéaire située à l’extrême nord de l’île a trois atouts, le panorama typique et superbe qu’elle propose avec ses montagnes à l’herbe bleue et vert fluo, les baleines qui fricotent dans sa baie et son… Musée du Pénis. Côté baleines, Husavik est la capitale européenne de l’observation des baleines et l’amateur de mammifères marins y est assuré, pour une quarantaine d’euros et une sortie de trois heures, d’être rassasié, bien que la baleine n’apparaisse pas sur commande. Des “Whale Watching” sont également proposés à Reykjavik mais vous avez autant de chances d’y apercevoir un cétacé en goguette qu’un chimpanzé avec un bonnet de bain. Tous les types de baleines et cétacés y sont visibles suivant la saison (baleines à bosses, globicéphales, orques, dauphins et, avec pas mal de chance, baleines bleues). Mais si Husavik est mondialement connue, c’est grâce à son Musée du Pénis, le Phallus Muséum, qui a eu les faveurs des télés et journaux du monde entier. L’endroit ne paie pas de mine, mais priapiques et curieux pourront y voir toutes sortes de spécimens de quéquettes : de l’âne à la baleine, en passant par l’homme (un sympathique allemand à qui le musée rend un hommage mérité, ayant gentiment fait don de son organe). À voir, pour l’anecdote et pour faire marrer mamie avec une carte postale du meilleur goût.

Blue Lagoon (40 minutes de Reykjavik)
Le chaud-froid islandais

Parfois, faire son touriste a du bon. En Islande, il y a fort peu de chances que vous coupiez au complexe thermalo-touristique nommé Blue Lagoon. L’affaire consiste, comme intelligemment indiqué, en un lagon bleu dont les bassins naturels d’eau chaude (l’eau jaillit à 100° avant d’être refroidie jusqu’à 40°) creusés dans la roche volcanique, qui vous permettront de vous baigner sous la neige sans succomber à une pneumonie dans les jours qui suivent. Ce qui ne serait pas désagréable si tout cela ne sentait pas l’usine à touristes. Il existe toutefois d’autres lagoons moins industriels, notamment au nord de l’île. Sinon, se rabattre sur les piscines municipales, chauffées et en plein air elles aussi (le moindre hameau en compte une). Attention, pour les pudiques, la douche en tenue d’Adam et Eve est obligatoire avant et après la baignade. Pas par goût immodéré de l’Islandais pour le naturisme mais par souci d’hygiène.

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