Leonard Slatkin, l’ONL et l’organiste Vincent Warnier explorent tous les registres du premier synthétiseur de l’histoire.
Premier synthétiseur de l’histoire, l’orgue est un orchestre à part entière avec ses flûtes, ses anches, ses cromornes, ses gambes... À tel point qu’il existe bon nombre de symphonies pour orgue dans lesquelles l’instrument se substitue à l’orchestre, usant de ses différents registres comme d’un outil d’orchestration.
De la métaphysique à l’hyperbole
Élaboré autour de la formule orgue et orchestre, le très beau programme proposé ce jeudi par Leonard Slatkin, l’ONL et l’organiste Vincent Warnier explore toutes les combinaisons possibles découlant de cette association entre deux monstres qui se respectent autant qu’ils s’admirent. L’occasion rêvée de se délecter du prodigieux Ainsi parlait Zarathoustra, œuvre métaphysique immortalisée par le film 2001 – L’Odyssée de l’espace de Kubrick, ou de la symphonie pour orgue et orchestre de Copland.
Quand l’orgue cesse de chercher à “reproduire” pour s’émanciper en tant qu’instrument original, on assiste à des pièces comme ce Volumina de György Ligeti (pour orgue seul cette fois) qui explore et renouvelle génialement l’écriture pour l’instrument.
Enfin, l’ONL nous donnera la Passacaille et fugue en ut mineur BWV 582 pour orgue du grand Bach dans sa version pour orchestre réalisée par Ottorino Respighi : une vision hyperbolique de l’orchestration à l’orgue chez Bach.