Les personnels ont dénoncé les pratiques du directeur général de l’Opéra de Lyon Serge Dorny. Ils ont fait part de leur "profonde indignation" et se disent "inquiets des retombées et de la mauvaise image" que cette affaire pourrait avoir sur l’Opéra. Les salariés dénoncent aussi "les promesses" non tenues par la direction sur l’arrêt des "harcèlements du personnel féminin, de la part de certains cadres dirigeants".
Dans un communiqué adressé à Serge Dorny, le directeur général de l’Opéra de Lyon et aux membres du Conseil d’Administration de l’Association Opéra de Lyon, les personnels de l'opéra de Lyon ont exprimé leur "profonde indignation quant au niveau des dépenses du directeur général, notamment concernant les frais de restaurant et d’hôtel". Serge Dorny a été épinglé par Médiacité pour son train de vie plus que dispendieux au sein de l'institution de la place de la Comédie. Voyages, stylos, dîners à Lyon et à Paris, le directeur de l'Opéra aurait la dépense facile. Selon le pure player fraîchement lancé, les notes de frais de ce dernier "s’élèvent en moyenne à 8 000, 8 500 euros par mois", à quoi il faudrait ajouter "une rémunération (...) de l'ordre de 20 000 euros mensuels", selon des sources internes.
Les personnels demandent un "système de contrôle externe à l’Opéra"
Les personnels estiment que "le rayonnement de l’Opéra, souhaité par les partenaires publics, ne saurait justifier un tel niveau de dépenses (…) à l’heure où notre société exprime un fort désir de moralisation des dépenses publiques, les personnels, eux-mêmes soumis à des règles, exigent qu‘il en soit de même pour les cadres dirigeants afin d’empêcher de tels abus." "Les salariés de l’Opéra sont inquiets des retombées et de la mauvaise image que ce dossier aura véhiculé auprès de notre public et des partenaires financiers", ont-ils poursuivi.
Ceux-ci critiquent "le train de vie luxueux de [leur] Directeur, et d’autre part, les efforts d’économie constants demandés aux salariés. La direction a un devoir d’exemplarité vis-à-vis des personnels et du public." Pour éviter les abus, ils demandent ainsi "davantage de transparence dans la gestion des comptes de l’opéra et la mise en place de plafonds de dépenses" ainsi qu'un "système de contrôle externe à l’Opéra soit opérationnel afin de vérifier que les dépenses prises en charge par l’association soient bien d’ordre professionnel et non pas d’ordre privé."
Des "harcèlements réguliers de la part de certains cadres dirigeants"
Plus graves encore, les salariés critiquent le manque de soutien de la direction sur le harcèlement que certaines femmes subiraient au sein de l'institution. "Nous constatons que malgré les promesses et les engagements de la direction, des salariés, notamment parmi le personnel féminin, sont victimes de harcèlements réguliers de la part de certains cadres dirigeants", écrivent-ils. Ce communiqué a été signé par les représentants de l’orchestre, les représentants du choeur, les représentants de la technique, les artistes du ballet, les employés des ateliers de décors et les agents d’accueil.
Nous voulions aller voir un ballet. Nous ne prendrons pas de billet. Refus de cautionner un tel systeme et étonné que les décisions qui s'imposent n'aient pas déjà prises !!!!? Payer des impots pour ça !!!