Du 8 juin au 9 juillet, la toute première Biennale d’architecture de Lyon prend place à la Sucrière, dans le quartier Confluence (Lyon 2). Architectes, ingénieurs, artistes et étudiants se sont donné rendez-vous pour présenter cet événement.
Durant un mois, du mardi au dimanche de 11h à 18h, l’architecture sera à l’honneur à Lyon. Pour cette première édition, l’association Biennale Architecture Lyon a décidé de mettre en avant des intervenants internationaux. Expositions, débats et échanges avec les visiteurs seront organisés autour de tables rondes et de conférences. Le but de ces échanges étant d’en savoir plus sur les matériaux, le savoir-faire et les nouvelles problématiques qui se présentent face à l’urbanisme. L’événement est ouvert au public dès ce jeudi. Initié par l’association, le projet est né en juin 2016 avec un appel à idées. Plusieurs équipes candidates ont ainsi proposé un projet sur le thème des utopies concrètes. 30 équipes ont été sélectionnées en décembre par un jury composé d’architectes, d’historiens de l’art, de géographes et d’un compositeur de musique.
Une biennale dynamique et responsable
Pour Michel Le Faou, vice-président à l’urbanisme de la métropole de Lyon, l’événement devait être “dynamique”. D’après l’élu, la Biennale permettra de côtoyer des professionnels et de mieux comprendre le futur de l’architecture et les nouvelles formes de l’habitat. Le quartier de la Confluence n’a pas été choisi au hasard, rappelle-t-il : “C’est un quartier emblématique du renouvellement à Lyon. Et nous souhaitons agir fortement sur ces questions d’architecture, d’urbanisme et de paysage.” La Confluence est donc apparue comme une évidence pour accueillir cette grande première. Si la Biennale se veut ludique et attractive, la présidente de l’association, Isabelle Leclercq, a tout de même souhaité mettre en lumière le côté responsable de cette action. Pendant un mois, les exposants présenteront leurs recherches, leurs questionnements et leurs productions d’une architecture future plus citoyenne et qui répondra aux mutations environnementales, écologiques et sociales.
Un projet utopiste, mais pas utopique
Durant un mois, à l’extérieur comme à l’intérieur, la Biennale et ses exposants offriront leur vision de l’architecture. À la Sucrière, les visiteurs seront accueillis dans un espace de 1 700 m² nommé l’Atelier des Utopies. C’est ici que les curieux venus découvrir la Biennale pourront échanger un savoir-faire et débattre avec les professionnels présents. Isabelle Leclercq rappelle le caractère engagé de l’événement avec les différents ateliers où le spectateur pourra devenir acteur et à son tour réfléchir aux enjeux et problématiques de l’urbanisme. C’est notamment la volonté du Studio Akkerhuis, qui a créé et mis en place un jeu de simulation urbaine, le Re-Générations. Alliant ludisme et stratégie : les joueurs en équipe devront construire une ville en 3D à l’aide de cubes de bois tout en respectant les règles de transition écologique.
L’utopie, c’est également une des inspirations de l’association marseillaise des ArchiMinots qui a souhaité réfléchir sur un modèle de ville où les enfants ont la possibilité d’agir. Ils ont ainsi déstructuré la ville et laissé la parole aux enfants afin qu’ils s’expriment sur un environnement urbain qui leur correspondrait.
Des installations pour tous les goûts
Les visiteurs seront invités à découvrir des installations venues du monde entier comme “Les îles blanches”, créée par une équipe franco-allemande, invitant à découvrir les territoires échappant au big data. Le projet “génération 2017-2037” invite quant à lui à une réflexion sur l’avenir de l’architecture dans vingt ans, au travers de travaux réalisés par les étudiants de l’École nationale supérieure d’architecture. Également dans un contexte pédagogique, l’École nationale supérieure de Clermont-Ferrand et ses étudiants en master présentent une interprétation utopique de l’architecture au travers d’un échange avec le public.
En extérieur cette fois, le projet “Habiter” initié par Michel Philippon et l’agence Laisné-Roussel. Ils ont créé un pavillon de fleurs qui propose un parcours olfactif. Le 6 juillet, la Biennale organisera une vente aux enchères caritative au profit de l’ONG Architectes sans Frontières. Les fonds récoltés serviront notamment à la réhabilitation d’un orphelinat en République démocratique du Congo et à la construction d’une école primaire avoisinante.
En attendant, la billetterie est ouverte. Plus de détails ici.
La biennale d'architecture permet également à l'association Ateliers La Mouche qui expose et parle de son projet de préservation d'un patrimoine feroviaire situé au coeur de Lyon dans le 7ème. Venez nous rendre visite dans la voiture sncf situé derrière la sucrière. http://www.atelierslamouche.fr