Musée des Tissus
©Tim Douet

Musée des Tissus : la CCI appelle l’Etat à la rescousse

La chambre de commerce et d’industrie de Lyon l’avait annoncé : elle n’est plus en mesure de payer les dépenses de fonctionnement du musée des Tissus et des Arts décoratifs de Lyon. Son président appelle aujourd’hui l’État à réagir, avant qu’il ne soit trop tard.

Le président de la chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Lyon, Emmanuel Imberton, s'est exprimé dans un communiqué. Selon lui, la réunion organisée par la préfecture pour éviter la fermeture du musée des Tissus et des Arts décoratifs n'est bien qu'un premier pas.

Comme le soulignait Lyon Capitale vendredi, le problème le plus épineux, à savoir le règlement financier, n'a pas du tout été abordé, "pas plus qu’il n’avait été abordé dans le rapport commandé par l’État à l’Inspection générale des affaires culturelles", selon le président de la CCI. Pourtant, si le musée des Tissus est menacé, c'est bien parce que la CCI ne peut plus assumer ses frais de fonctionnement, notamment à cause d'un budget revu à la baisse par des réformes nationales.

Qui paiera la facture de 1,7 million par an ?

Emmanuel Imberton appelle donc l’État à se positionner en chef de file pour trouver une solution “rapide et pérenne” pour la conservation du musée des Tissus, notamment en collaboration avec les acteurs locaux prêts à s'investir, comme les industriels du textile d'Unitex ou le conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, qui s'était prononcé via une annonce de Laurent Wauquiez. Ces derniers seraient éventuellement d'accord pour payer la facture, seulement si cette dernière est partagée en cofinancement avec l’État. Chaque année, le budget nécessaire pour conserver le musée en l'état est de 1,7 million d'euros. Cependant, le préfet de région a déclaré lors de la réunion de vendredi dernier qu'il "ne s'agissait pas de faire de la rustine, mais qu'il fallait aller au-delà".

Contre-partie et ultimatum

En retour, la CCI, toujours propriétaire du musée des Tissus à ce jour, "s’engage à apporter sa contribution en faisant don des collections à l’État et en mettant à disposition les deux hôtels particuliers qui abritent les collections dans le cadre d’un projet porté par l’État".

Si une solution n'est pas trouvée dans les semaines qui viennent, Emmanuel Imberton annonce que, lors du vote du budget de la CCI le 14 mars prochain, la structure pourrait être "contrainte d’envisager un plan B pouvant impliquer la non-reconduction du budget des musées dès cette année 2016".

Ce musée, véritable bijou de culture, pourrait donc fermer ses portes plus tôt que prévu, pour la plus grande peine de nombreux Lyonnais, mais aussi des quelque 82 000 signataires d'une pétition en ligne pour empêcher sa fermeture.

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