“Qu’est-ce qu’une femme libre ?” C’est la question de départ d’un programme de trois jours au centre culturel Charlie-Chaplin, qui nous permet de (re)voir trois pièces récentes ayant trait à la condition féminine : Une chambre à soi, Mademoiselle Else et Fille de.
Sommes-nous “émancipées” ? Les questions que se posent les femmes dans les textes de Virginia Woolf (Une chambre à soi, ingénieusement mis en espace par Sylvie Mongin-Algan, lire ici) ou Arthur Schnitzler (Mademoiselle Else, présenté par la compagnie Mala Noche) sont-elles résolues ? Comment l’exil (questionné par Leïla Anis dans Fille de, lire ici) transforme-t-il ou répond-il aujourd’hui à la question ?
Sans attendre un 8 mars artificiel, ni se réduire à une seule “journée”, le centre culturel Charlie-Chaplin lance les points d’interrogation sur la condition de la femme. “Génie au féminin”, “marchandisation du corps des femmes”, “exil facteur d’émancipation ?” – ces trois thèmes sont “joués” (dans les trois pièces citées ci-dessus) et discutés, avant et après le spectacle, avec des chercheurs (en philosophie, sociologie, politique...) mais aussi les équipes artistiques.
Premier exercice pratique d’émancipation (pas seulement féminine pour le coup) : sortir de Lyon pour aller voir ce qu’il se passe à Vaulx-en-Velin.
'Premier exercice pratique d’émancipation (pas seulement féminine pour le coup) : sortir de Lyon pour aller voir ce qu’il se passe à Vaulx-en-Velin': comment les Vaudaises et les Vaudais doivent-ils comprendre cette conclusion? Elle s'adresse à ceux qui ne sauraient pas sortir de la Presqu'Île ou à ceux qui ne sauraient pas recevoir, trop sauvageons?
Les habitants de Vaulx-en-Velin n'étaient évidemment pas du tout visés par cette phrase, qui s'adressait bien aux spectateurs lyonnais, la rédactrice de ces lignes comprise, qui ne font pas toujours l'effort d'aller voir ce qu'il se passe en périphérie.