Laurent Vercelletto propose sa vision de l’enquête durassienne dans laquelle Madeleine Renaud s’illustra.
Metteur en scène lyonnais aguerri, Laurent Vercelletto a forcément songé à Michel Raskine quand il a décidé de mettre en scène la pièce de Marguerite Duras L’Amante anglaise. Il y a plus de quinze ans, alors directeur du théâtre du Point-du-Jour, celui-ci en avait en effet livré une éblouissante version, portée par Marieff Guittier. Sans compter celle, historique, de Claude Régy en 1968 avec Madeleine Renaud et Michael Lonsdale…
On retrouvera en tout cas avec plaisir cette pièce sous forme d’enquête policière, inspirée par un fait divers réel, qui nous confronte à une femme qui a assassiné et découpé en morceaux sa cousine sourde et muette. Mais, comme elle avoue son crime, l’enquête vise plutôt à comprendre les motivations psychologiques de la fascinante meurtrière, ainsi que la personnalité de l’homme qui l’interroge de façon aussi tenace.