Petite bourgade sans prétention d’un peu plus de huit millions d’habitants, New York City fut célèbre, au siècle dernier, pour avoir accueilli des migrants du monde entier, pour ses buildings imposants, pour les conditions insalubres de ses canalisations, pour la vermine qui parcourait ses sous-sols, ou encore la dangerosité de certains de ses quartiers… Et si aujourd’hui tout a changé, New York demeure la vitrine d’un certain rêve américain. Une ville où tout est possible, une ville qui vit à mille à l’heure au risque d’en laisser pas mal sur le bas côté. Et Franck Sinatra et Lisa Minnelli l’avaient bien compris. “Je veux me réveiller, dans la ville qui ne dort jamais et constater que je suis le roi de la colline. Si je peux réussir là-bas, je réussirai partout”, chantaient alors en solo ou en duo les deux artistes, fiers de vivre et de prospérer dans ce qui reste, malgré toutes les dérives et les critiques les plus sordides, l’une des plus merveilleuses cités de l’univers.
Un carrefour des cultures
New York, c’est la ville de toutes les cultures, de toutes les ethnies. Une ville où se mêlent toutes les cuisines du monde souvent revisitées à la sauce nord-américaine. Son patrimoine est sans limite, ses musées, à l’image du Metropolitan Museum Of Art (MET) et du Museum Of Modern Art (MOMA) sont des incontournables et renferment des collections monumentales. Ses lieux de nuits, ses galeries, ses salles de concerts, de Greenwich Village, en passant par Chelsea, Soho ou Williamsburg font les modes de demain.
Des courants musicaux y sont nés comme la salsa ou le hip hop, d’autres y ont prospéré comme le jazz et le rock. Les comédies musicales foisonnent depuis des lustres sur Broadway. Des artistes légendaires ont foulé son bitume à l’image d’Andy Warhol ou Keith Haring. Se balader dans ses rues, c’est se remémorer quelques scènes cultes des plus grands films de l’histoire du cinéma. C’est aussi pratiquer l’une des activités phares de la ville : le shopping. La ville a la réputation de pouvoir satisfaire le plus exigeant des consommateurs. Et pour ceux qui vénèrent le culte du sport, voir un match de basket des Knicks dans l’enceinte du Madison Square Garden ou de baseball au Yankee Stadium, ça n’a pas de prix ! Ou plutôt si, celui d’un simple billet.
Les bienfaits des dérives sécuritaires
Si New York inaugure l’ère du gratte-ciel à la fin du XIXème siècle, seul le cœur de Manhattan donne véritablement le torticolis. Et ce sont finalement les maisons de briques, surmontées d’un château d’eau et agrémentées de ses fameux escaliers de secours métalliques qui dominent le paysage et marquent les esprits. Suite aux différentes crises traversées par l’Amérique des années 20 au début des années 90, de nombreux quartiers de New York furent délaissés et très vite sinistrés. Mais la politique de tolérance zéro menée par le maire Rudolph Giuliani en 1993, porta ses fruits.
Dans la ville qui ne dort jamais, l’indice de criminalité s’est effondré (au prorata des bavures policières qui, elles, croissent) à l’aube du XXIème siècle. Une politique sécuritaire qui fit moins jazzer la “populace” au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, la destruction des tours jumelles du World Trade Center justifiant un peu tous les excès. Cette politique répressive permet cependant de redécouvrir une partie du patrimoine de la ville alors délaissée. Harlem, ses multiples églises et ses maisons en brownstones, bénéficie de ce renouveau. Le quartier abrite aujourd’hui une population de plus en plus aisée désireuse de fuir les loyers prohibitifs du cœur de Manhattan au détriment d’un certain esprit populaire qui fit pourtant l’essence de ces rues.
Nature et découverte
En plein cœur de Manhattan trône assez fièrement Central Park. D’une superficie de 341 hectares, cet espace vert pourrait faire passer le Parc de la tête d’or (105 hectares) pour un vulgaire square de banlieue. Son aspect naturel est le résultat d’un important travail paysager qui coûte chaque année aux contribuables un peu plus de 200 millions de dollars. Le parc contient plusieurs lacs artificiels, d’agréables chemins boisés, des pistes de patinage sur glace et d’immenses étendues de pelouses pour pratiquer bronzette et autres jeux en plein air. Un lieu idéal pour profiter d’une flore abondante et d’une faune en tout genre, des oiseaux migrateurs aux joggeurs tout en sueur.
Et si les animaux vous inspirent, le zoo du Bronx (106 hectares) est également un incontournable pour communier avec une nature savamment apprivoisée au cœur de la cité. Mais le fin du fin pour le dépaysement le plus total, c’est, à n’en pas douter, Coney Island. Une plage sur l’Atlantique accessible en métro à un peu plus d’une heure du centre-ville. Désertée en semaine, sa longue promenade, sa fête foraine, son grand huit et sa grande roue des années 20 ont des allures post-apocalyptiques perdues au milieu de logements sociaux qui font front à l’immensité de l’océan.