Le Palais idéal du facteur Cheval à Hauterives accueille Architextures et perspectives, le deuxième volet d’une trilogie consacrée à la cinéaste et photographe Agnès Varda, familière de ce lieu fascinant
Classé monument préféré des Français en 2020, le Palais idéal est un chef-d’œuvre de l’architecture naïve construit à Hauterives (Drôme) de 1872 à 1912 par le facteur Ferdinand Cheval au moyen de pierres qu’il choisissait sur les chemins de ses tournées.
Après Correspondances, le Palais accueille Architextures et perspectives, le deuxième volet d’une trilogie consacrée à ce qui relie le facteur Cheval et Agnès Varda – ici l’architecture – qui ne cessa de visiter ce lieu tout au long de sa vie, fascinée par son extravagance et son inventivité.
Imaginaire enfantin
Des photographies inédites et un montage d’extraits de ses films révèlent le sens de la composition cultivé par la réalisatrice et son intérêt pour les matières. On y découvre ses maquettes-œuvres d’art appelées Mini cabanes de cinéma fabriquées à partir de quatre de ses films, des cabanes non habitables, symboles d’un imaginaire enfantin, comme celui qui mena Ferdinand Cheval à construire sa cabane démesurée dans son jardin potager.
L’exposition est aussi prétexte à partager à travers ses photos les œuvres architecturales d’artistes singuliers à travers le monde comme par exemple les sculptures extravagantes des jardins de Bomarzo en Italie aussi appelés “parc des monstres” ou encore les Watts Towers réalisées par Simon Rodia entre 1921 et 1954 à Los Angeles. Celui-ci mettra – à l’instar du facteur Cheval – trente-trois ans à construire ses tours de câbles d’acier renforcées de ciment dans lesquelles sont incrustés des objets provenant des décharges publiques : des morceaux de verre et de vaisselle, des coquillages...
Architextures et perspectives – Agnès Varda – Jusqu’au 3 avril 2022 à Hauterives (Drôme) – www.facteurcheval.com