AGORIA : L'ENTRETIEN

Et s'il est devenu un des nouveaux fers de lance de l'électro française, le DJ lyonnais ne cache pas son excitation à quelques jours de l'ouverture du festival.

Lyon Capitale : Content de retrouver les Nuits Sonores ?
Agoria : Je vis à Lyon donc, à chaque fois, c'est quelque chose de spécial. J'en profite pour revoir des potes que je n'ai pas le temps de voir parce que je pars souvent mixer à l'étranger. Pour les Nuits Sonores, je suis un peu le régional de l'étape.

En plus, vous étiez déjà là pour la première...
Oui, au départ j'étais un peu une des "cautions'' artistiques du festival. Je leur ai filé un coup de main. Je voulais que ça marche et maintenant, ils s'en sortent très bien sans moi !
Pour la première fois mercredi soir, vous allez présenter une session en live. Quelle est la différence avec un set Dj traditionnel ?
Lors d'un set normal, je mixe la musique des autres, que ça soit des vinyls, des CD ou des fichiers informatiques. Cette fois, on joue ma propre musique et il n'y a rien d'enregistré. Je dis "on" parce que je serai accompagné de José l'Espagnol (Ndlr Lagarellos). On compose au fur et à mesure, avec un synthé, deux ordinateurs, trois tables de mixage en mélangeant des morceaux de mes deux albums Blossom et The Green Armchair. Il y a une trame mais il faut être super réactif.

Etes-vous stressé à l'idée de monter sur scène pour une performance live ?
Je suis pétrifié. Ça fait pourtant quinze ans que je mixe mais cette fois, c'est pas la même appréhension. Je suis en live, je n'ai pas le droit de me louper. Je n'ai pas pris de date pendant dix jours pour pouvoir répéter. Et puis je stresse parce que j'ai peur que les tables de mixage me lâchent. Depuis que je bosse sur ce live, j'en ai déjà grillé deux.

Quel est votre meilleur souvenir du festival ?
Je me souviens d'un back to back aux Salins (Ndlr 3 ème édition en 2005) avec Tiefschwarz ; il y avait eu une vraie communion avec le public. C'était un ping-pong super festif.
Il y a aussi la première édition. Le festival se finissait à La Halle et, alors qu'il lui restait une demi-heure de mix, Roni Size se casse, prétextant qu'il avait un avion à prendre. Je suis passé chez moi, j'ai récupéré des disques et j'ai clôturé le festival alors que j'avais mixé en ouverture. C'était un super moment, d'autant plus qu'on avait réussi à organiser ce festival contre tous les contradicteurs.

Qu'est-ce qui vous plaît dans ce festival ?
J'aime déambuler dans les rues de Lyon, au hasard des rencontres. Je ne fais pas de plan précis à part pour les trucs que j'ai vraiment envie de voir. Je profite de l'instant sans me dire qu'il faut que je sois à tel endroit à telle heure. Les deux programmations musicales sont assez éclectiques (Violaine Didier pour l'indie, José Lagarellos pour l'électro) ce qui permet toujours de découvrir de nouveaux artistes.

Qu'avez-vous l'intention de faire pendant ces quatre jours ?
Si le live se passe bien, je serai là jusqu'au bout et j'irai manger des asperges aux Halles à huit heures du mat' ! Par contre, si je me plante sur le live, je me cache, je me cloître chez moi jusqu'à la fin du festival. Je croise les doigts.

> Agoria, mercredi soir (Nuits 1)
aux Subsistances, 8 bis,quai Saint-Vincent, Lyon 1 er.

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