Ce 8 juillet marque le 75e anniversaire de la mort du résistant torturé par Klaus Barbie au siège de la Gestapo lyonnaise, après son arrestation sur dénonciation à Caluire-et-Cuire.
Si le certificat de décès ne fut établi que le 25 juillet 1943, c'est bien la date du 8 juillet qui a été définie comme celle de la mort de Jean Moulin par l'administration nazie. Le résistant français se serait éteint dans un train entre Paris et Berlin, succombant à ses blessures peu avant la gare de Metz, retenue comme lieu de décès. Sa mort marque la fin de 17 jours de calvaire.
Arrêté par la Gestapo, le 21 juin, dans une maison louée par le docteur Dugoujon, à Caluire, il fut torturé par Klaus Barbie en personne. Le chef de la Gestapo lyonnaise le fait quotidiennement extraire de la prison Montluc, où il est interné avec les autres dirigeants de la Résistance. Jean Moulin est conduit au siège de la Gestapo, avenue Berthelot pour y être interrogé. Il sera ensuite envoyé au siège parisien de la police secrète nazie, avenue Foch, et dans la villa du chef de la Gestapo Karl Boemelburg, à Neuilly-sur-Seine.
L'urne contenant les cendres du résistants fut déposée au cimetière du Père-Lachaise. Elle fut déplacé dans le carré de la résistance en 1945, à la demande de sa famille, avant d'entrer au Panthéon en 1964, sous les mots d'André Malraux.
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