Joris Mathieu, le patron du Théâtre Nouvelle Génération, et sa directrice adjointe, Céline Le Roux, ont conçu une nouvelle saison exigeante et innovante malgré le retrait des aides régionales. Ils ont d’ailleurs volontairement axé sur le volet artistique leur présentation à la presse.
Joris Mathieu a pris soin de renvoyer les nombreux journalistes présents au “Communiqué de presse de la direction du Théâtre Nouvelle Génération en réponse à la suppression de la subvention AURA”, dans lequel il revient sur la brutalité de la suppression, sans réelle concertation ni dialogue. Et sur son importance, 175 000 euros d’aides publiques retirés par la Région en deux ans…
Il défend aussi son bilan et les nombreuses actions menées sur le territoire, “la démocratisation culturelle que nous défendons avec force auprès de tous les publics, qu’ils soient urbains, banlieusards ou ruraux. La politique de la décentralisation qui est inscrite dans notre cahier des charges”, avance-t-il, tout en assurant rester ouvert au dialogue.
Pour la saison à venir, grâce à l’intervention de l’État qui, à titre exceptionnel, a versé l’intégralité de sa subvention en une seule fois en début d’exercice, la saison prochaine s’est construite avec la même exigence et la volonté de rester en soutien des artistes programmés, parfois en situation précaire.
N’empêche que des solutions devront être trouvées si, à long terme, le TNG veut éviter de licencier et baisser le nombre de représentations tout en garantissant des prix accessibles à tous.
Hors les murs
D’autant plus que comme les travaux destinés à réaménager la grande salle de Vaise aux nouvelles normes ne sont pas finis, le TNG continuera donc de programmer au théâtre Les Ateliers (sur la Presqu’île) et hors les murs.
Ainsi la création du patron, La Germination/D’autres mondes possibles (épisode 1), sera-t-elle reprise aux Ateliers (du 14 au 18 novembre). Belle occasion de (re)voir ce spectacle innovant où l’on chausse des lunettes de réalité augmentée afin de plonger dans un univers poétique et futuriste.
La reprise de cette création s’inscrit dans un temps fort de la programmation : le festival Micro Mondes, qui se consacre aux pièces immersives et novatrices. Autre temps fort, “Nos Futurs”, cycle qui nous invite, à travers différentes propositions, à nous projeter dans un avenir proche ou lointain. On notera aussi, dans ce contexte difficile, la volonté de l’équipe du TNG de rire malgré tout. Avec des spectacles tels que La Force de la farce, du déjanté François Herpeux (du 13 au 16 décembre).