Avatar : un gigantesque voyage

N'attendez pas la sortie DVD du film : c'est en 3D, au cinéma, que se savoure cette super-production de James Cameron qui marquera l’histoire du 7e art. Ici les canyons sont d’une profondeur vertigineuse et les animaux peuplant la planète Pandora prennent vie dans la salle.

Dans un lointain futur, un ancien marine désormais en fauteuil roulant est recruté pour explorer une planète extraterrestre nommée Pandora. Pour cela, son esprit est transféré dans un corps artificiel modélisé en référence à celui des indigènes locaux. Pris entre les groupes industriels qui veulent exploiter un minerai rarissime et les autochtones décidés à résister, il devra faire le choix qui changera sa vie à jamais.

Avatar est une œuvre gigantesque. Cette super-production de James Cameron marquera sans aucun doute l’histoire du cinéma par son ambition et sa réussite artistique. Pourtant le projet avait tout pour échouer. Il aura fallu 15 années de recherches, 4 ans et demi de production et plus de 350 millions de dollars de budget pour que l’artisan de Titanic donne enfin vie à ce monde exotique.

Un immense uppercut visuel

Néanmoins James Cameron ne pouvait se contenter des outils cinématographiques classiques pour raconter son histoire. Ainsi le réalisateur a choisi de tourner son film avec des caméras numériques hautes définitions pouvant capturer les images en trois dimensions. Le constat est sans appel : avec Avatar, jamais une projection en relief n’avait été aussi convaincante.

Refusant de faire de son long métrage une attraction, le réalisateur américain utilise la 3D pour renforcer son histoire et accentuer le dépaysement. Les canyons sont d’une profondeur vertigineuse tandis que les animaux peuplant la planète Pandora prennent vie dans la salle de cinéma. Dès les premières secondes, le film s’impose comme un immense uppercut visuel.

Quand l’homme occidental a chassé son prochain pour s’approprier ses richesses

La classique projection en deux dimensions n’a plus aucun intérêt avec ce genre de long métrage. Par conséquent, Avatar ne peut être dégusté qu’avec une paire de lunette 3D sur le bout du nez. Le résultat est encore plus saisissant dans une salle Imax 3D où l’écran est d’une taille si démesurée qu’elle propulse le public dans le film. Malheureusement la seule installation du genre se situe à Marne la Vallée à côté d’Eurodisney.

Au-delà de sa forme, Avatar est un film de science fiction intelligent qui ne manquera pas de rappeler tous ces moments de l’Histoire où l’homme occidental a chassé son prochain pour s’approprier ses richesses. Mais contrairement à ce qu’auraient pu laisser penser les différentes bandes annonces, le long métrage est loin d’être un « Pocahontas» dans l’espace.

C'est bien le réalisateur d'Aliens et de Terminator 2

S’inspirant davantage des œuvres du japonais Miyazaki ou bien encore de “Danse avec les loups“ de Kevin Costner, Avatar prône la tolérance entre les peuples et le respect de l’environnement. Cependant, à l’inverse de ses modèles, Cameron choisit de faire passer son message grâce à des scènes d’action décomplexées. Les affrontements sans concession entre autochtones et militaires rappellent qu’il est toujours le talentueux réalisateur d’Aliens ou de Terminator 2. Les batailles épiques s’enchainent et l’on ressort lessivé de cette intense expérience hors norme.

Au final, il est particulièrement difficile de rester objectif devant cet étalage de couleurs magnifiques et de personnages attachants. Avatar est avant tout une affaire d’émotions et de sensations. Ceux qui refuseront de se laisser porter s’ennuieront fermement. Le film possède aussi de petits défauts qui pourront irriter les moins rêveurs. La naïveté de l’histoire et son côté très manichéen dérangeront sans doute les plus cyniques. Mais la beauté de l’ensemble prend l’avantage sur tout le reste. Les imperfections contribuent aux charmes du film. Lorsque vient le générique de fin, on se plait à vouloir rester dans la salle pour voyager une nouvelle fois jusqu’à l’ivresse.

Enfin, ceux qui commettraient l’erreur d’attendre que le film soit visible en DVD ou Blu-ray passeraient tout simplement à côté d’un fantastique voyage visuel. N’importe quel écran de télévision paraitra toujours trop petit pour contenir toute la magie de la planète Pandora. Avec Avatar, James Cameron réussit à faire renaitre l’amour pour les salles obscures dans de nombreux cœurs.

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