Masaaki Suzuki
Masaaki Suzuki © Marco Borggreve

Bach au pays du Levant : les cantates de Suzuki

Voilà vingt ans que le Bach Collegium Japan célèbre JS Bach avec observance et vitalité. Ne manquez pas son passage à Lyon ce jeudi.

Il y a quelque chose d’universel dans la musique de Bach. Et quand, il y a une vingtaine d’années, Masaaki Suzuki entouré d’un ensemble sur instruments historiques 100 % nippon entreprend d’enregistrer l’intégrale des 234 cantates de Jean-Sébastien, l’Europe tressaille : comment un chef et des musiciens issus d’une culture aussi éloignée de Bach pourraient-ils s’aventurer en des terrains aussi spécifiques, parvenir à se fondre dans l’univers du cantor de Leipzig avec le même à-propos que les orchestres européens (implicitement autorisés, eux) ?

Une référence

Les premiers enregistrements du Bach Collegium Japan donneront vite raison à Masaaki, également claveciniste et organiste, qui, s’adjoignant tout le même les services de chanteurs occidentaux, délivrera album après album l’une des toutes meilleures intégrales de Bach, encensée par la critique et plébiscitée par le public.

Grâce à des lectures à la fois sensibles et d’une précision à toute épreuve, combinant religiosité et élans mystiques, Suzuki s’impose comme une référence, rassurant aussitôt les rétifs.

C’est dans le cadre du Festival de musique baroque de Lyon que le Bach Collegium Japan viendra interpréter les cantates BWV 72 et BWV 125 ainsi que la Messe brève BWV 236. Des solistes de renom, un orchestre souple et pointilleux : Bach se féliciterait certainement de voir sa musique voyager si loin…

Cantates de Bach. Jeudi 20 mars à 20h, à la chapelle de la Trinité, 29-31 rue de la Bourse, Lyon 2e. Réservation sur le site des Grands Concerts.

Retrouvez tous les choix de la rédaction Culture de Lyon Capitale dans notre mensuel de mars, en vente en kiosques jusqu’au 26 mars, et dans notre boutique en ligne.

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