Le musée des Beaux-Arts et le chorégraphe Denis Plassard proposent ce vendredi un bal autour de l’exposition sur l’empereur Claude. Bonne humeur et rencontres sont au programme !
Tandis qu’une nouvelle création est annoncée pour octobre et qu’il reprend DéBaTailles, pièce phare de son répertoire, Denis Plassard continue de mener la danse avec des visites chorégraphiées et des bals, dont celui de ce vendredi au musée des Beaux-Arts. Si ces pratiques font désormais partie des politiques de sensibilisation menées par les structures culturelles, les créations de Plassard intègrent depuis longtemps cette notion de jeu avec le spectateur et de défi dansé sur le plateau. Logique donc que son plaisir à partager se retrouve ici, dans une complicité avec le musée qui dure depuis six ans. Le principe est simple : une nocturne, la possibilité de voir l’exposition temporaire avant ou après et trois bals dans la même soirée au réfectoire du musée, chaque bal durant trois quarts d’heure.
Inventer, aiguiser, dédramatiser
“J’essaye de créer des liens avec l’expo, dit-il, avec ce que le personnage peut m’inspirer, ici c’est l’empereur. Je leur propose des petites chorégraphies qui les mettent en interaction, souvent à deux. Ce qui me fascine, c’est que ces bals sont toujours pleins et composés d’un public hétéroclite, de tout milieu et de tous âges, ce n’est pas uniquement un public de musée. Il y a un réel désir de se retrouver et de danser ensemble.”
Le chorégraphe anime aussi des visites chorégraphiées sous forme de performances directement liées à l’œuvre, devant un tableau ou en immersion. Il peut créer une danse par exemple à partir d’un détail comme le positionnement des mains d’un personnage ou à partir d’une série de personnages. “Ces visites chorégraphiées stimulent ma recherche personnelle, elles m’incitent à inventer d’autres manières de danser et surtout elles amènent le spectateur à aiguiser son regard sur une œuvre. Je trouve aussi que cela dédramatise une certaine vision qu’il peut avoir de la danse contemporaine. Il voit un danseur de près, différent de la scène, c’est le corps normal qui bouge. Que ce soient les bals ou les visites, ce travail crée du lien avec le spectateur et il me permet de les surprendre et de les émouvoir autrement.”