Benjamin Biolay, caladois de naissance, on ne l’apprendra à personne, aime Lyon, où il a fait ses premières armes musicales. Et les Lyonnais le lui rendent bien. À l’exception de ceux qui le détestent…
L’homme, comme son modèle plus ou moins revendiqué Gainsbourg, attire autant les dithyrambes enamourés que les envies de gifles – la faute à quelque malentendu sur sa personnalité et une paire d’interviews mal menées.
Reste le musicien, capable de coups de génie absolu et qui, tel Christophe, ne se préoccupe guère de la réception accordée à ses disques – ce qui le pousse parfois à la faute lorsqu’il s’entiche de rap. Après le bien nommé La Superbe, Biolay remet le couvert avec Vengeance – manière de répondre à ses détracteurs, sans doute. Là encore, l’affaire est inégale, mais n’en reste pas moins bourrée de morceaux d’anthologie, qui continuent de placer BB un peu plus haut dans la liste des compositeurs français. Ces types énervants qui savent tout faire.
Le concert de ce soir au Transbordeur est complet mais, à l’heure où nous écrivons ces lignes, il reste des places pour le prochain passage de Benjamin Biolay à Lyon, dans l’Éclat final des Nuits de Fourvière.
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Benjamin Biolay. Ce mercredi 22 mai, à 19h, au Transbordeur (Villeurbanne/La Doua). Éclat final des Nuits de Fourvière, le 31 juillet, à 19h30, au théâtre antique.