Avec Gravité, Angelin Preljocaj revient à la source de la danse, à l’origine du mouvement. Ce soir et jusqu’à lundi au TNP.
Angelin Preljocaj aime travailler à la fois sur la construction de grands ballets et sur des pièces plus intimes ou simplement abstraites. Pour la Biennale de Lyon, il crée Gravité, s’éloignant de toute narration pour revenir d’une certaine manière à la source de la danse et questionner l’origine du mouvement.
“La gravitation, dit-il, est l’une des quatre forces fondamentales qui régissent l’univers. Elle désigne l’attraction de deux masses. Elle est invisible, impalpable, immanente. C’est pourtant elle qui crée ce que l’on appelle la pesanteur. Depuis des années, ces questions de poids, d’espace, de vitesse et de masse ont traversé mes chorégraphies de manière intuitive.”
Ici, le chorégraphe est dans la recherche de sensations spatiales du corps, les différents poids qu’il prend selon qu’il résiste, se contraint ou s’abandonne, avec des transformations et une gestuelle inventée. Chacune des expériences de gravité est associée à une musique spécifiquement choisie pour ses qualités de timbre, de structure, de rythme et de texture. Ainsi les corps sont-ils portés par Ligeti, Boulez, Bach ou encore Chostakovitch, des corps exaltés par une sensualité extrême.