Buttshakers: un arrière-goût de "saloperies relationnelles"

CONCERT - A l'occasion de leur concert vendredi au Transbordeur et de la sortie de leur premier album le 30 mai prochain, les Buttshakers se sont prêtés au jeu de l'interview. Sur une terrasse Place Sathonay, non loin du lieu de leur fortuite rencontre avec la chanteuse américaine Ciara Thompson, les musiciens présents se sont laissé aller à quelques confidences.

Lyon Capitale: D'où viennent les « Buttshakers » ?

Julien: A l'origine « Buttshakers » a plusieurs sens. « Secoue tes fesses », « remue ton popotin », un peu comme « shake your booty » mais version sixties. Et, entre autre, c'est le surnom que Julien, le guitariste, portait déjà avant la création du groupe en 2007. Les membres de Buttshakers n'ont pas toujours été les mêmes. Les batteurs et les musiciens se sont succédés au rythme des lives. Certains ont préféré garder leur emploi face à l'incertitude du métier d'artiste. Depuis 2006 et avec l'arrivée de notre chanteuse américaine, le nombre de dates a beaucoup augmenté et la visibilité du groupe aussi. C'est d'ailleurs grâce au myspace qu'un label allemand nous a contactés, nous permettant de jouer en dehors des frontières françaises.

Qu'est-ce-qu'a apporté l'arrivée de la chanteuse Ciara au sein du groupe ?

O: L'arrivée de Ciara a été un pur hasard. Une Afroaméricaine originaire de St-Louis, avec une telle culture musicale et une telle voix, ça ne se trouve pas tous les jours à la Croix-Rousse. Le courant est tout de suite passé et elle a accepté de rejoindre le groupe. Aujourd'hui, son magnétisme et sa prestance transcendent le public. Au milieu de cinq hommes, elle n'a pas eu de mal à faire sa place et à imposer son univers déjanté. Un univers qui n'est, finalement, pas si loin du nôtre.

Après trois 45 tours, la sortie de votre premier album approche. De quoi parlent vos chansons ?

J: De « saloperies relationnelles ». Déception, mélancolie, rage, espoir. Nos histoires d'amour, et surtout celles de Ciara n'ont pas toujours été faciles. C'est elle qui écrit la plupart des textes. Elle en a des choses à raconter... (rires). Elle nous propose et on tente d'arranger au mieux pour sortir un son qui correspond à tous. Mais sur scène, c'est elle qui attire tous les regards. Le public ne reste jamais indifférent à son charisme et à l'énergie qu'elle déploie. Elle s'inspire de toutes les sonorités, des grands noms qui ont bercé son enfance à St-Louis comme Chuck Berry et Tina Turner, de groupes de punk locaux ou même de ce qui passe à la radio.

Après plusieurs dates en Allemagne, en Espagne, en Suisse et en Autriche, envisagez-vous les Etats-Unis?

J: Pourquoi pas mais pour le moment on tourne beaucoup en France, le 33 tours est sorti aujourd'hui et l'album arrive d'ici un mois. Il faut d'abord apprendre à le jouer correctement (rires). Ciara rentre de temps en temps aux Etats-Unis pour voir son entourage. Quand elle revient, c'est l'explosion sur scène!

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