Porté par le théâtre Astrée de l’université Lyon 1, avec à sa tête Claire Truche, Chaos Danse signe sa 17e édition, ouvrant des espaces à la jeune création et à des spectacles originaux qui sortent des sentiers battus.
Le festival Chaos Danse 2019 vous donne rendez-vous dès ce vendredi, à 19h19 très précises, à Toï Toï Le Zinc, pour sa soirée de lancement. Avec notamment un duo – Projet Rodin, dansé par Clément Olivier et Laura Muller – qui met en lumière la sensualité de l’œuvre de Rodin.
Quelques jours plus tard (le 26 mars, à 19h19 également), le jeune ballet du CNSMD de Lyon, dirigé par le danseur et chorégraphe Davy Brun, interprétera des œuvres de chorégraphes venus d’horizons divers comme Ohad Noharin, Noé Soulier et José Martinez.
Pour la troisième année, Chaos Danse collabore aussi avec le festival “Mouvement T”, dont l’objectif est de présenter dans une même soirée des démarches artistiques différentes, sous le signe du métissage. Ce sera le 28 mars, toujours à 19h19.
Très attendue, la soirée du 1er avril proposera deux spectacles, dont le solo Cabine d’essayage de Jessica Noita (photo ci-dessus) interprété sur des danses hip-hop, africaine et contemporaine. On notera que la musique est signée Franck2 Louise, auteur bien connu de la scène hip-hop. La cabine est vue ici comme la métaphore d’un espace étriqué du mental. Un endroit de l’activité compulsive dans lequel les pensées s’habillent et se déshabillent à la vitesse d’un défilé de mode. En fond, demeure la question de l’être et du paraître.
La soirée du mercredi 3 avril fera découvrir la jeune Franco-Portugaise Joana Schweizer qui, dans un corps à corps fascinant avec un piano volant, explore en repoussant les limites un chemin de vie fait de souvenirs, de peurs, de bonheur et d’interrogations. Thermorégulation sociale de Marjorie Salles et Emmanuel Monneron lui succédera, évoquant une marche pour atteindre le sommet d’une montagne, dans le froid et l’entraide. Les deux chorégraphes utilisent des recherches sur les comportements animaux pour inventer une écriture basée sur les déplacements et les stratégies déployées leur permettant de faire face à l’obstacle.
Autre soirée pleine de surprises, celle du mardi 9 avril, avec plusieurs chorégraphes dont la Scandinave Shi Pratt et sa pièce Nacreous, inspirée de Samuel Beckett, qui évoque une société déshumanisée tout en proposant des pistes d’avenirs autres.