Revoici donc le festival Lumière qui, comme chaque année, complète la célébration de son prix Lumière avec un savoureux pudding d’hommages à d’autres grands cinéastes et de séances spéciales. Aperçu du vaste programme.
Chaque année au festival Lumière, il y a l’arbre du prix Lumière qui la prend presque toute, la lumière, et il y a le reste d’une programmation foisonnante faite d’hommages, de rétrospectives, de films restaurés…
Alors, bien sûr, le gros morceau du festival sera de voir ou revoir la plupart des films de Wim Wenders, dont la carrière ne se résume pas, loin de là, à sa palme d’or Paris, Texas, ou au culte Les Ailes du désir. Il y a aussi toute une série de films plus anciens comme Alice dans les villes ou Faux Mouvement et une kyrielle de documentaires dont le plus célèbre est Nick’s Movie (sur le cinéaste Nicholas Ray) et qui, très souvent, s’attachent d’ailleurs à suivre des artistes chéris du cinéaste allemand (Buena Vista Social Club ou le dernier en date Anselm (Le Bruit du temps). Wim Wenders, présentera également en avant-première son dernier film Perfect Days dont la sortie en salle est prévue le 29 novembre.
Autre grand cinéaste célébré, de manière largement posthume : Robert Altman, l’un des esprits les plus libres de Hollywood, connu pour sa satire guerrière M*A*S*H ou son western John McCabe (avec Warren Beatty). Deux films qui ouvrent des années 70 richissimes pour le cinéaste (Le Privé, Buffalo Bill et les Indiens, Nous sommes tous des voleurs, Trois Femmes, Nashville) avant un nouveau sursaut dans les 90’s (The Player, Short Cuts, Kansas City).
À noter un cycle “Ozu rares et inédits” (comme son nom l’indique) et un autre consacré à Wes Anderson. Autres hommages, à Bertrand Tavernier avec “Toute la musique qu’il aime !”, un concert pour amoureux du cinéma (et de musiques au cinéma), à Alain Tanner (présenté par Alfonso Cuarón) et à Jacques Rozier et, notamment, son culte Maine Océan.
Jane Birkin sera également à l’honneur avec la présentation du documentaire de Charlotte Gainsbourg : Jane par Charlotte. Puisqu’on n’oublie pas les femmes au festival avec le désormais habituel “Histoire permanente des femmes cinéastes”, l’occasion sera donnée de découvrir la cinéaste espagnole Ana Mariscal (1923-1995) dont l’œuvre s’étale sur les décennies 50 et 60.
Les studios n’étant pas en reste, non plus, et 2023 fêtant le centenaire du plus grand (et gros) d’entre eux, Disney, un programme (Mickey) maousse s’annonce avec une séance baptisée très justement “Célébration du centenaire”, une poignée de classiques du studio restaurés (Alice au pays des merveilles, Cendrillon, Merlin l’Enchanteur et Mary Poppins), et quelques preuves de la toute-puissance Disney au XXIe siècle – le studio possédant Lucasfilm – avec une nuit Star Wars qui comprendra notamment la trilogie originelle.
À cela, il faut ajouter une kyrielle d’avant-premières, très souvent en lien avec la programmation du festival de Cannes, parmi lesquelles La Chimère d’Alice Rohrwacher ou La Zone d’intérêt de Jonathan Glazer et une myriade de films cultes et classiques : Mad Max : Fury Road de George Miller, Rebecca de Hitchcock, Persona de Bergman, Vivement Dimanche ! de Truffaut, L’Épouvantail de Jerry Schatzberg, Le Nom de la rose de Jean-Jacques Annaud.
Liste non exhaustive bien entendu mais qui donne une idée de la richesse de l’événement comme toujours pour les cinéphiles qui ont beaucoup, beaucoup, de temps libre.
Festival Lumière –Du 14 au 22 octobre dans les cinémas de la métropole.
https://www.festival-lumiere.org/
Si la qualité du public est au RV, ce pourrait être un bon cru comme celui de Clint Eastwood, Wong Kar-wai, FF Coppola..
Par contre si le pdt métropolitain et la responsable de la culture région AuRa étaient présents pour cette remise médiatisée du Prix Lumière à Wim Wenders, Gregory Doucet brillait par son absence. Un comble pour cette mise en valeur du patrimoine culturel lyonnais !
Vu l'engouement du public et son accueil, ce nouveau Lumière 2023 a été un bon cru.
A noter qu'après la remise du prix à Win Wenders, la salle de l'amphitheatre se vident à moitié, comme d'habitude.
Faut-il rappeler aux organisateurs qu'après minuit, il n'y a plus de transport urbain ! Or, les NDF (Fourvière) prévoient avec les TCL des retours funiculaires et d'ultimes bus traversant la ville. Idem à JAV (Vienne) avec un dernier train sécurisé vers Lyon. "Un festival de cinéma ouvert à tous".. ceux qui ont un véhicule retour!