Le 17 mars, c’est la Saint-Patrick. On boit beaucoup de bière au nom du saint patron de l’Irlande et on joue de la musique celtique jusqu’au bout de la nuit. Un cœur d’Erin battra même ce mardi soir à la chapelle de la Trinité.
On doute que le Festival de musique baroque de Lyon ouvre un bar à l’intérieur de la chapelle de la Trinité pour l’occasion mais, en ce qui concerne la musique celtique, elle sera au rendez-vous ! Et ce grâce au programme cross-over proposé par Les Musiciens de Saint-Julien, un jeune ensemble dont le chef François Lazarevitch s’est également spécialisé dans les flûtes irlandaises et les cornemuses anciennes.
Ces musiciens, aguerris au répertoire baroque, n’ont pas froid aux yeux à l’heure d’aborder les répertoires traditionnels (déjà l’an passé avec le programme “For ever Fortune, musique ancienne d’Écosse”) voire de se mêler comme ici à d’authentiques spécialistes venus du pays tout vert où il pleut sans cesse. L’occasion de croiser la viole de gambe avec la harpe irlandaise, l’archiluth avec le violon celtique, les flûtiaux en tout genre, et d’interpréter sans complexe et avec une verve partagée un florilège d’airs anciens, publiés au XVIIe siècle et au début du XIXe.
On saluera la participation de Róisín Elsafty, vocaliste de renom spécialisée dans le sean nós, chant traditionnel ancien en langue gaélique.
Reste à savoir où se tiendra l’“after”, dans un pub certainement, au nom d’une recherche d’authenticité qui ne saurait être sacrifiée...
