La chanteuse franco-anglaise est en concert ce vendredi 14 octobre au Sémaphore à Irigny. L’occasion de découvrir son dernier album, Icare, écrit en plein confinement.
En 2009, Lyon Capitale avait réalisé un entretien avec la chanteuse franco-anglaise qui nous avait confié : "Je suis une fille des années 70, ma mère était une artiste anglaise, mon père, un militant français 68. Mon oncle tenait des roulottes au Canada et j'ai suivi ses voyages. J'ai du sang forain et mes influences sont folk. J'ai grandi en écoutant Bob Dylan grâce à mon père, Velvet Underground, Tom Waits, les Stones".
13 ans après, Emily Loizeau a conservé cet esprit bohème et ces mêmes influences musicales. Elle nous revient ici avec Icare, un disque écrit au cœur du confinement, enregistré en quarantaine en Angleterre avec le réalisateur et musicien John Parish, musicien et producteur de PJ Harvey. "Le travail que nous avons fait sur les maquettes, l’écriture même des chansons de cet album, le son que je cherchais à rendre, tout semblait créer comme un appel évident à rejoindre l’Angleterre et la force créatrice à la fois brute, sensible et puissante du travail de Parish" affirme t-elle.
Des arrangements qui s’étoffent pour lorgner vers un répertoire plus rock
On y retrouve ainsi cette voix toujours aussi envoûtante qui porte des textes si propices au spleen ("quelle est cette douleur étrange, comme un nouveau poids sur l’existence"), des emprunts à John Lennon (Working Class Hero) et bien sûr à Bob Dylan (Celle qui vit vers le Sud). Des ballades aux accents folk - au piano évidemment - mais aussi avec des arrangements qui s’étoffent pour lorgner vers un répertoire plus rock.
Emily Loizeau est autrice, compositrice et interprète mais aussi désormais productrice de son album. Ce nouvel opus est donc une forme de "réappropriation" de son travail et de ses valeurs où elle livre ses inquiétudes sur "la société ébranlée par les dérèglements climatiques, impactée par les crises économiques et sanitaires, bouleversée dans sa vision des institutions, dans sa foi en un avenir serein pour ses enfants". Une sorte de journal intime écrit en confinement, mais avec un regard tourné vers le monde.
Emily Loizeau, le 14 octobre à 20h30 au Sémaphore (Théâtre d’Irigny) . de 10€ à 23 €.
Renseignements : 04 72 30 16 74 - billetterie.semaphore@irigny.fr – www.irigny.fr
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