Nouveau passage à Lyon du Requin ce mardi soir.
Mi-Johnny Cash symboliste, mi-Bashung bégayant, Bertrand Belin devient indispensable à mesure qu’il avance. Et comme il avance en faisant pas mal de ronds dans l’eau ou des volutes dans l’air, on le suit d’autant plus facilement.
Rien de bien nouveau le concernant depuis la sortie de Cap Waller l’an dernier (écriture brute mais affûtée comme le silex) et son livre Requin. Si ce n’est une interprétation toujours plus majestueuse en live. Cette fois sur la scène du théâtre de la Croix-Rousse (cette étape d’une carrière où un rocker vient jouer dans les théâtres...) Bertrand Belin déploiera un peu plus ses ailes de goéland des mots, empesé d’apparence, vertigineux d’expérience.