L’ensemble Le Poème Harmonique est de retour à Lyon jeudi 18 novembre avec dans sa besace un somptueux programme aux saveurs napolitaines avec, comme point d’orgue, le prodigieux Stabat Mater de Pergolèse.
Chef-d’œuvre du dernier baroque, le Stabat Mater de Pergolèse (1736) est un petit miracle rococo, testament musical d’un Pergolèse parti trop vite, à 26 ans seulement.
Composée pour deux voix solistes, cordes et basse continue, l’œuvre obséda le jeune Mozart tandis que son matériau fut utilisé par Bach dans une de ses cantates. Jean-Jacques Rousseau, quant à lui, la qualifia de “duo le plus parfait et le plus touchant qui soit sorti de la plume d’aucun musicien”.
Presque trois siècles plus tard, cette médiation sur la douleur de la Vierge Marie devant son fils sur la croix associée à la fête de Notre-Dame des Sept Douleurs, trouve toujours dans le geste artistique du jeune compositeur napolitain le plus illustre exemple de mise en musique du texte.
Depuis 20 ans, Le Poème Harmonique nous réjouit par l’excellence de ses prestations scéniques
Et quoi de plus réjouissant ici que de voir confier ces pages bouleversantes au Poème Harmonique ! Car voilà plus de vingt ans que le miraculeux ensemble spécialisé dans les musiques anciennes nous réjouit par la qualité de ses enregistrements et l’excellence de ses prestations scéniques. Clairvoyance dans les partis pris, soin accordé aux parties vocales et à la sonorité de l’ensemble : la formation emmenée par Vincent Dumestre paraît chaque fois donner un sens aux partitions quand certains se contentent de les lire à haute voix.
On saluera l’intelligence du programme, associant le tube de Pergolèse à d’autres Stabat Mater napolitains, tout en replaçant ces partitions dans un contexte ou musiques savantes et populaires cohabitaient. Quant au plateau de solistes, des plus soignés, on se réjouira de retrouver Sophie Junker (soprano) et Anthea Pichanick (contralto) dans le rôle des deux duellistes.
Stabat Mater de Pergolèse – Jeudi 18 novembre à 20 h à l’Auditorium – www.auditorium-lyon.com
Enfin le retour des concerts : la musique seules est déjà un langage.
Et je ne sais pas s'il existe encore "les chorale à Coeur Joie à Lyon " la musique, le chant est indispensable à la personne. j'ai eu à Paris 7 ans de bonheur ....c'était encore dans les années 199O.
Et mes origines (italiennes ) en sont pour beaucoup.
Il est écrit que les italiens qui habitaient rue Merciere avaient la chanson au coeur.
Elsa .....