On connaissait le goût prononcé du chef baroque et flûtiste François Lazarevitch pour les musiques populaires. Lui et ses Musiciens de Saint-Julien nous ont depuis longtemps habitués aux programmes hybrides mêlant musique baroque ou Renaissance aux répertoires de danse de tradition orale qui ont inspiré les compositeurs çà et là en Irlande, Écosse ou Angleterre.
C’est à une nouvelle région – et de nouvelles correspondances – que s’attaque cette fois l’ensemble baladeur. Partant de la fascination du compositeur baroque Georg Philipp Telemann, à l’occasion d’un voyage en Silésie (Pologne) en 1705, devant la “véritable beauté barbare” des traditions musicales locales et de “l’inspiration merveilleuse” que ces dernières lui procurent alors, Lazarevitch et ses acolytes nous livrent ce tout nouveau programme associant pièces de Telemann et musiques traditionnelles d’Europe de l’Est.
C’est en compagnie de deux musiciens invités, la chanteuse et violoncelliste Hélène Richaud et le cymbaliste Iurie Morar, que notre petite troupe déjà bien fournie du point de vue de l’instrumentarium (flûtes, cornemuse, violon, contrebasse, archiluth, cistre, zarb, davul, percussions…) nous fera découvrir quelques pages rares puisées dans les traditions “gipsy” (Slovaquie), originaires de Pologne, de Moravie, de Roumanie ou d’Ukraine. Le tout associé dialectiquement aux œuvres de Telemann qui auraient pu lui être inspirées par ses voyages.
Beauté barbare – Mercredi 22 février à 20 h, à la chapelle de la Trinité