La chapelle de la Trinité accueille ce dimanche la Fenice de Jean Tubéry. Au programme : un monument du baroque.
Foisonnement, mysticisme, exubérance
Les Vêpres de la Vierge Marie de Claudio Monteverdi appartiennent à la catégorie des monuments. Une œuvre à part qui transcende les genres et les époques, à la fois étincelante et de toute beauté, mais également avant-gardiste et d’une variété infinie dans les couleurs expressives employées. Ici, foisonnement, mysticisme et exubérance sont au rendez-vous et, malgré leur caractère liturgique, jamais la tension dramatique ne faiblit. On est bien là face à un de ces chefs-d’œuvre baroques à ranger aux côtés de la Messe en si de Bach, des Funérailles pour la reine Mary de Purcell ou du Messie de Haendel et l’on se réjouira de la présence à Lyon de La Fenice, venue défendre ce gros morceau de patrimoine. L’ensemble dirigé par Jean Tubéry est en effet parmi ce qui se fait de mieux pour ce genre de répertoire du premier baroque. On se réjouira également du fait que la jeune assemblée de solistes désignée par Tubéry semble avoir été savamment composée.