Bill Callahan
© Hanly Banks

Concert: ne ratez pas l’oncle Bill, Callahan vous le rendra

Bill Callahan, c’est un peu l’oncle rêvé pour les jeunes padawans de l’intransigeance alt-country américaine. Le genre qui ne pipe mot mais vous écrase d’une sentence, vous illumine d’un conseil bien involontaire au moment où vous vous y attendez le moins. Mais surtout un type qui se révèle leader par l’exemple : une production d’artisan boulanger, une communication peu diserte (“Vous voulez en savoir plus sur moi ? Écoutez mes chansons”, ce genre), et surtout un comportement musical irréprochable.

La question mérite d’être posée : tonton Bill, plume tranchante et imagée, voix de grizzly, a-t-il déjà fait un faux pas depuis Macramé Gunplay (ben, oui), sa première cassette en 1988 ? On trouvera peu de personnes suffisamment au fait de sa discographie pour le prétendre, que l’on parle de ses disques sous l’appellation Smog – ou (Smog) – ou désormais sous son véritable patronyme.

Storyteller de génie, Callahan est un être pétri de contradictions, aux contours flous, qui avec des séminaristes tels que Will Oldham (Bonnie “Prince” Billy) ou Cat Power a réinventé le folk à une époque où celui-ci gisait six pieds sous terre. Bill était alors raide comme la justice, tournait le dos à tout le monde ; il s’est peu à peu radouci, comme tous les hommes avec l’âge. Avec son dernier album, Dream River, Bill Callahan aurait même appris à sourire.

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Bill Callahan. Mercredi 19 février, à l’Épicerie Moderne, place René-Lescot, Feyzin. Réservation conseillée (ce concert est la seule date française de sa tournée, hors Paris).

> En voici un avant-goût sonore :

 

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Cet article est extrait du cahier Culture de Lyon Capitale 730 (février 2014), en vente en kiosques jusqu’au 27 février, et dans notre boutique en ligne.

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