Le partenaire fougueux de Jordi Savall remonte le temps à l’envers, dans un programme Haydn-Schubert. Avec Jean-Guihen Queyras au violoncelle.
On connaissait depuis longtemps Ton Koopman le fougueux, partenaire privilégié (au clavecin) de Jordi Savall sur bon nombre d’enregistrements de référence (les Marin Marais en tête), Koopman le tempétueux à la tête de l’Amsterdam Baroque Orchestra... Mais, comme beaucoup de grand chefs baroques élargissant à partir des années 1980 leur champ d’action au répertoire classique (Mozart, Haydn...) puis romantique, Koopman remonte lui aussi le temps à l’envers pour aborder les répertoires “tardifs” de la fin du XVIIIe et du XIXe siècle.
Violoncelle et Mélusine
Faisant profiter de par le monde de nombreux orchestres de son érudition et d’une baguette qui n’a rien perdu de son étincelle d’antan, Koopman est depuis plusieurs saisons régulièrement invité à diriger l’ONL. Dans le cadre de cette nouvelle invitation de l’Auditorium, c’est le violoncelliste Jean-Guihen Queyras, lui aussi familier avec le répertoire baroque (il fut un temps élève d’Anner Bylsma, bien que n’ayant jamais vraiment franchi le pas), qui lui donnera la réplique dans le concerto pour violoncelle n° 1 en ut majeur de Haydn.
Le programme sera complété par trois œuvres qu’on pourrait qualifier de préromantiques : l’ouverture de Coriolan de Beethoven, celle du Conte de la belle Mélusine de Mendelssohn Bartholdy ainsi que la symphonie n° 5 de Franz Schubert. Un menu savamment composé à la croisée des XVIIIe et XIXe siècles, assaisonné à la mode Koopman : on ne risque pas de s’ennuyer...