Visiblement, comme en témoigne son dernier album False Idols, le prince noir du trip-hop n’a toujours pas trouvé l’interrupteur – ou alors celui qui allumerait une lumière qu’on appellerait Lucifer. Pas plus que l’armoire à antidépresseurs. À vrai dire, on ne s’est jamais attendu à pareille chose avec lui.
Alors, Tricky continue d’envoûter des chanteuses succubes qui viennent poser leurs voix de sirènes sur des morceaux salaces et infernaux. Tandis que le démon de Bristol susurre d’un timbre de Minotaure dans une atmosphère enfumée et étouffée. La recette est éculée mais, ce qui vient du diable retournant au diable, fidèle aux principes d’un Tricky Kid qui n’a jamais dévié de sa route.
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Tricky. Jeudi 12 décembre à 19h, au Transbordeur, 3 bd de Stalingrad, Villeurbanne/La Doua.
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Cet article est extrait du cahier Culture de Lyon Capitale n°728 (décembre 2013).