Nikolaj Szeps-Znaider © Muriel Chaulet

Concerts classiques à Lyon : l’Auditorium et l’Opéra au rendez-vous de la reprise

Les concerts classiques font leur retour à Lyon et les premières à dégainer sont, bien entendu, les grandes institutions.

Symphonique et électro à l’Auditorium de Lyon

Et voilà le nouveau maestro local qui fait son grand retour sur la scène de l’Auditorium. C’est en effet Nikolaj Szeps-Znaider qui inaugure la reprise symphonique avec deux programmes comme au bon vieux temps du monde d’avant.

Après la Symphonie n° 3 “Rhénane” de Robert Schumann, couplée au Concerto n° 1 de Chopin avec Marie-Ange Nguci au piano (les jeudi 3 et samedi 5 juin), Szeps-Znaider, à la tête de l’Orchestre national de Lyon dirigera la 4e Symphonie de Brahms, monument du genre au même titre que la 9e de Beethoven ou la 8e de Mahler. Le tout précédé de quelques mouvements choisis du Songe d’une nuit d’été de Felix Mendelssohn Bartholdy (les vendredi 11 et samedi 12 juin).

Ni une ni deux, on enchaîne avec une création “électro-symphonique” en compagnie de l’artiste-producteur Rone, fer de lance d’une musique électro sophistiquée made in France. Curieux et touche-à-tout, ce jeune compositeur adoubé par Jean-Michel Jarre donne bien davantage dans une musique “minimaliste” et cinématographique chère à Philip Glass (pour ne citer que lui) que dans la “techno” radicale de free party… C’est tout naturellement qu’un florilège de ses titres a pu être recombiné pour former un genre de symphonie planante et colorée grâce à des arrangements orchestraux et le concours de l’ONL (25 et 26 juin).

La fête aux plus jeunes

Toujours à l’Auditorium, ce sont les plus jeunes d’entre nous qui, sur scène ou dans le public, participeront le plus activement à la “reprise”.

Le samedi 19 juin, c’est le conte musical Peter Pan, d’après le roman de James Matthew Barrie Peter et Wendy (1911) et immortalisé par les studios Disney en 1953, qui ravira les foules (à partir de 5 ans) dans une adaptation d’Éric Herbette sur une musique d’Olivier Penard.

Enfin, la jeunesse s’invitera sur scène, cette fois-ci, dans le cadre du projet pédagogique Les Chantiers de la Création. Dispositif annuel, en partenariat avec le Conservatoire à rayonnement régional (CRR) de Lyon, la Ville de Lyon et l’Inspection académique du Rhône, ces chantiers permettent une année durant à des scolaires lyonnais et élèves du CRR de mettre sur pied un spectacle inédit, intégrant volontiers le chant, la danse et une scénographie, cette année autour d’une œuvre composée par Laetitia Pansanel-Garric.
www.auditorium-lyon.com

Un mois de juin clairsemé à l’opéra

Sabine Devieilhe et Alexandre Tharaud © Marco Borggreve

Du côté de l’opéra de Lyon, juin sera plus clairsemé mais le récital de la soprano Sabine Devieilhe et du pianiste Alexandre Tharaud nous permettra, à défaut de quantitatif, d’apprécier les vertus du qualitatif. Ce merveilleux duo nous a en effet concocté un programme alléchant exclusivement consacré à la mélodie française, en choisissant avec un soin tout particulier les œuvres présentées (Claude Debussy, Maurice Ravel, Gabriel Fauré, Francis Poulenc).
Dimanche 6 juin à 16 h, à l’opéra de Lyon. www.opera-lyon.com

Le Péristyle mélange les genres

© Stofleth

En ce qui concerne la “réouverture des terrasses”, c’est le Péristyle de l’opéra qui s’en charge ! Et ce dès le 10 juin. Contrairement à l’an dernier, où les concerts étaient retransmis en vidéo depuis l’amphithéâtre, la scène sera cette fois montée sous les arcades de l’opéra, face au bar comme de tradition. Le bar sera ouvert et une restauration légère sera proposée. Les concerts auront lieu quotidiennement (à 18 h 30, 19 h 45 et 21 h 30) avec pour seul relâche, le dimanche 21 juin (Fête de la musique).

Côté programmation artistique, on retrouvera en juin le fabuleux guitariste-chanteur argentin Ignacio Maria Gomez, genre de crooner angélique et globe-trotteur évoquant dans ses chansons bien des régions du monde, de l’Afrique au Brésil. Le trio harpe, guitare, batterie l’Étrangleuse sera également de la partie avec une musique ô combien personnelle à l’image de cet instrumentarium si particulier.

L’improvisation en trio de Rouge, le projet jazzy cinématique et lyrique de la pianiste Madeleine Cazenave, le one man récital complètement fou du chanteur claviériste Mohamed Lamouri, bien connu autrefois des usagers de la ligne 2 du métro parisien, et sa chanson matinée de raï algérien, sans oublier le baleti moderne de Radio Tutti & Barilla Sisters, pour endiabler la soirée au rythme des tarentelles du sud de l’Italie : de quoi récompenser celles et ceux qui, patiemment, ont attendu la réouverture des terrasses !

Festival du Péristyle – Du 10 juin au 28 août. www.opera-underground.com

Du baroque pour finir

Du côté de la salle Molière, c’est la cantatrice française du XVIIIe siècle, Élisabeth Duparc, qui est à l’honneur. Formée en Italie puis ayant fait carrière à Londres, celle qu’on surnommait “la Francesina” n’était autre qu’une des dernières muses du compositeur Haendel. C’est sous la forme d’un concert hommage que Le Concert de l’Hostel-Dieu nous propose un genre de rétrospective à travers des airs d’opéras et d’oratorios de Haendel qu’elle chanta jadis, avec dans le rôle de “la Francesina”, la soprano Sophie Junker.
Mardi 29 juin à 20 h à la salle Molière. www.concert-hosteldieu.com


 

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