Synopsis officiel: Arizona, 1873. Un homme qui a perdu tout souvenir de son passé se retrouve à Absolution, petite ville austère perdue en plein désert. Le seul indice relatif à son histoire est un mystérieux bracelet qui enserre son poignet. Alors que la ville est sous l’emprise du terrible colonel Dolarhyde, les habitants d’Absolution vont être confrontés à une menace bien plus inquiétante, venue d’ailleurs...
Après le pitoyable Green Lantern, l'artificiel Conan le Barbare, nos salles obscures accueillent de nouveau un mauvais blockbuster. Ce dernier profite de la canicule en espérant qu'elle a annihilée l'esprit critique du spectateur. Passée la déception et le ridicule des situations, Cowboys et envahisseur se déguste au second degré, voir au troisième se transformant presque en sympathique moment de n'importe quoi où les acteurs se contentent de singer les grandes figures du Western et passent leur temps à poser devant la caméra. Cependant, le cinéma n'est pas gratuit, et la douleur se fait tristement ressentir à 10 euros la place.
9 scénaristes pour le néant
Dès lors, point de salut dans un scénario prévisible qui ne réussira jamais à dépasser le stade du titre du film. Cowboys et envahisseurs est un film avec des cowboys et des envahisseurs. Les premiers sont cools et gentils, bien que parfois un peu grognons. Les seconds ne sont pas gentils, pas cools et toujours grognons. Ainsi, il n'y a aucune nuance, aucune surprise, aucun rebondissement, et histoire d’enfoncer définitivement le clou, le film s’offre un personnage de gamin tête à claque accompagné de son chien. Le cliché a la vie dure et qui s’ajoute aux dialogues ridicules et autres incohérences permanentes. Il n’y a pas de secret, le comics d’origine était mauvais et a surtout été écrit pour être vendu à Hollywood. Par ailleurs, neuf scénaristes se sont renvoyés la patate chaude, menant à de nombreuses réécritures.
Heureusement le film n’est pas en 3D
Le solide casting n'arrive à aucun moment à sauver l'entreprise du naufrage, tout en étant guère aidé par des caractérisations proches du zéro absolu et des motivations qui demeureront mystérieuses jusqu'au bout. De leur côté, les ennemis passent de menaces inquiétantes lors de la première partie, à de simples créatures stupides dénuées du moindre sens stratégique dans la seconde. Reste malgré tout une réalisation solide et des effets spéciaux réussis qui ne changeront cependant rien au gâchis final. Heureusement le film n'est pas en 3D, ce qui aurait sans doute rajouté une pierre de médiocrité à un édifice déjà bancale. A voir donc à la télévision, entre amis, histoire de rigoler un bon coup, tout en économisant ses euros pour aller voir un film plus intéressant.