La sélection de Lyon Capitale pour le mois de novembre
Avec Inde(s) au pluriel, la galerie Le Réverbère expose les regards de huit photographes immergés en Inde : William Klein, Bernard Plossu, Marc Riboud, Denis Roche, Françoise Nuñez, Raghu Rai, Serge clément et Baudoin Lotin. Captant les architectures des villes et des moments de vie quotidienne qui s’y intègrent, ils nous offrent une plongée dans ce pays si mystérieux, mêlant réalisme et poésie.
On aime particulièrement les œuvres colorées de Raghu Rai construites comme des scènes de théâtre qui nous racontent des histoires ; les mouvements des corps esseulés ou reliés de Françoise Nuñez mais aussi les photographies de Baudoin Lotin où hommes, femmes et enfants façonnent avec leurs mains des briques sous un soleil radieux au mépris de leurs conditions de travail (jusqu’au 30 décembre 2023).
Alors que le festival Lumière a remis son prix à Wim Wenders, trois expositions lui sont consacrées : Wim Wenders : arrêt sur image, une sélection (et vente) de filmogrammes tirés des films restaurés par la fondation Wim-Wenders (Galerie Cinéma 2, au 3, rue de l’Arbre-Sec, Lyon 1er), Une Fois : photos et histoires de Wim Wenders issues de son livre Une Fois (à l’institut Lumière), les deux sont visibles jusqu’au 31 décembre et Lieux insolites : photographies de Wim Wenders, une sélection des photos d’art qu’il a réalisées et qui ont récemment été montrées lors de l’exposition Places, strange and quiet (jusqu’au 12 novembre à la Galerie Cinéma 3, au 3, rue Pleney, Lyon 1er).
Le RIZE met à l’honneur les Villeurbannaises d’hier et d’aujourd’hui pour rendre visible leur rôle dans l’écriture de l’histoire et la construction de la ville, évoquant l’évolution des représentations de la femme au niveau local mais aussi national. Des portraits de femmes réalisés par l’illustratrice Céleste Gangolphe ponctuent l’exposition, nous invitant à découvrir leurs récits de vie ancrés dans des réalités sociales multiples (Plurielles. Les femmes font Villeurbanne,du 16 novembre au 30 septembre 2024).
Célèbre pour ses toiles sur le cinéma et ses scènes de films mythologiques (Un Tramway nommé désir, Mort à Venise, Casque d’or, Le Guépard, Gatsby le Magnifique…) élaborées à partir de photogrammes qu’il retravaille en utilisant les techniques du cinéaste (cadrage, zoom, contre-plongées, travelling…), le peintre lyonnais Claude Gazier est à l’honneur à la galerie Jean-Louis-Mandon avec Le Grain de l’image.
Des peintures récentes aux références cinématographiques sont présentées mais aussi de nombreux paysages, second axe d’un travail qu’il explore toujours à partir de photogrammes de cinéma avec une technique picturale basée sur l’utilisation de matériaux minéraux granuleux qui diffuse et renvoie la lumière, créant des plans magnifiques et inattendus (du 8 au 25 novembre).