Fidèles à leur objectif de révéler la scène artistique émergente et innovante, les Subs dévoilent une nouvelle programmation enthousiasmante et joyeuse, ancrée aussi dans des préoccupations actuelles : l’environnement, la consommation, le travail, l’identité, la fragilité, la masculinité... Tour d’horizon !
Parmi les événements de ce programme, on s’attarde notamment sur Seismic, illustrant le travail que la Lyonnaise Marie Gourdain mène depuis plusieurs années sur le lien entre mouvements et instabilité du sol. On la découvre avec Felix Baumann au sein d’un duo charnel où les corps sont imbriqués dans la structure en bois, soumis à leurs fluctuations, faisant émerger un monde au bord du précipice.
Entre théâtre, danse et transformation physique, Hélène Iratchet s’amuse des dérives d’une société ubérisée à outrance. Sa pièce Les Délivrés met en scène une danseuse et sa mère en train de répéter un spectacle inspiré par leur idole, William Forsythe, qui seront sans cesse interrompues par des livraisons envahissant peu à peu leur appartement.
On connaît et on aime le travail de sa sœur Nacera Belaza mais, ici, Figures nous emmène dans l’univers de Dalila Belaza, un solo multiculturel qui emprunte à des danses traditionnelles et des rituels inconnus pour créer une autre danse où se pose toujours la question de l’identité.
Alexander Vantournhout explore la figure du dieu guerrier Thor avec son marteau qui le rend invincible dans un solo où il pousse à l’extrême les limites de son corps, faisant voler en éclats les stéréotypes masculins tout en prônant la non-violence.
Avec Mer Plastique, Tidiani N’Diaye évoque dans un quintet les décharges de plastique qui se démultiplient dans son pays, le Mali, créant une scénographie qui transforme ces montagnes toxiques en paysages colorés, libérés par la légèreté de la danse.
Perforama, un focus sur la jeune création suisse
Avec Perforama, les Subs créent un focus sur la jeune création suisse qui démarre par une visite performée hors les murs à laquelle on a hâte de participer. Menée par le duo Igor Cardellini et Tomas Gonzalez, elle nous embarque casque sur les oreilles dans un centre commercial, lieu culte de la consommation de masse, pour explorer son architecture, ses enjeux et son impact sur nos vies. Le tout sous un mode ludique et participatif !
Voir des diabolos composés de céramique et porcelaine évoluer dans les airs entre mouvements virtuoses et évocation de la fragilité de notre monde, c’est ce que propose le circassien Julian Vogel. Ses variations autour du diabolo sont issues de la collection China Series dans laquelle il interroge la nature éphémère de la performance et du corps de l’artiste.
Jeune danseuse d’origine lituanienne, accompagnée de Gautier Teuscher à la musique électronique, Anna-Marija Adomaityte, happée par un tapis roulant, se métamorphose en une femme/machine pour témoigner de son expérience dans un fast-food, sur les conditions de travail et les états du corps pris dans les mouvements répétitifs.
Dans Take Care of Yourself, Marc Oosterhoff sera perché sur des couteaux avec une bouteille de whisky qui, sous le mode d’un thriller éthylique, transformera son solo en une expérience artistique vitale pour se confronter à l’essence du cirque : le risque.
Les Subs ont le sens de la fête, on le sait. On verra, entre autres, Happy Hype des Ouinch Ouinch, un collectif suisse qui s’annonce comme une déferlante, portée par l’électrisante Mulah. Au programme : un mash-up de genres et d’époques qui mixe danses folkloriques et club culture, krump et reggaeton… À ne pas rater bien sûr !
Saison Les Subs – De janvier à avril - Programme complet : www.les-subs.com