Amants dans la vie, Luciano Rosso et Alfonso Barón ont transformé leur rencontre et leurs jeux de séduction en un spectacle qui se déroule dans le vestiaire de sportifs mâles. Comique assuré !
Un poyo rojo (en argot, “un coq rouge”, de ceux qui combattent) se joue à guichets fermés depuis dix ans à Buenos Aires, dans un hangar aménagé devenu El Teatro del Perro, lieu militant et engagé qui laisse la place à l’urgence de dire. Dans ce vestiaire où ça sent la chaussette sale, la toile froide et les aisselles, deux garçons se regardent, se jaugent, se reniflent, s’affrontent sans un mot avec toute leur force physique, sur fond de musique techno ou salsa mais aussi dans le silence. Ils sont danseurs, mais pas seulement. Ils sont aussi clowns, acrobates et contorsionnistes, le cocktail idéal pour inventer un duo qui éprouve toutes sortes de situations ; des défis, des luttes, des rapprochements, avec des corps en torsion qui aiment s’envoyer en l’air la jambe haut levée. Combat de chiens, combat de coqs, cette pièce utilise la virtuosité évoquant la performance d’athlètes pour parler de deux hommes qui finissent par s’aimer en l’assumant totalement, dans le rire et la provocation.