Elle symbolise à elle seule le jeu du jeune pianiste : obsédant et tourmenté, plein d'angoisse mêlée de mélancolie et de violence, qui trouvent la paix dans un lyrisme presque religieux. Son dernier disque Fantaisie - Fantasme, un récital construit autour de La fantaisie en ut mineur de Mozart a été unanimement salué par la critique. Pianiste sensible aussi aux mots, David Greilsammer cite les Elégies de Duino, de Rilke, pour parler de sa fascination depuis l'enfance pour Mozart, dont il a d'ailleurs joué l'intégrale des sonates cet été au festival de Verbier. A Lyon, son récital promet de beaux moments avec, notamment, La sonate opus 1 de Berg, dont la forme classique cache une palette émotionnelle rare, contenant une apothéose tragique. James Conlon avait repéré le jeune prodige lors d'un hommage au compositeur Erwin Schulhoff, et avait exprimé son étonnement face à un pianiste qui n'opérait aucun calcul de carrière, posture plutôt rare dans le milieu.
David Greilsammer, piano. Vendredi 27 février 2009, salle Molière, 18-20 Quai de Bondy, Lyon 5e.
04 78 47 87 56.