Week-end pluvieux et soirée cinéma font souvent bon ménage. À 17h45 et à 20h30 à l'Institut Lumière, deux films clôturent la 16ème édition du festival Cinémas du Sud en présence de leurs réalisateurs.
Pour changer un peu des blockbusters américains, l'Institut Lumière a mis à l'honneur depuis mercredi de nombreux films en provenance d'Algérie, d'Egypte, du Kurdistan Irakien, du Liban, du Maroc, de la Palestine, de la Tunisie ou du Yémen. Ce soir pour la dernière soirée, le Maghreb est à l'honneur avec la diffusion d'un film marocain à 17h45, suivi d'un film algérien à 20 heures.
"L'orchestre des aveugles"
Le père de Mimou, 10 ans, est un grand admirateur du roi Hassan II et dirige un ensemble de musique populaire. Nous sommes en 1971, et pour être autorisés à jouer devant des femmes, les musiciens de son orchestre se font passer pour aveugles. Mimou lui, est secrètement amoureux de la femme de ménage des voisins, Chama. Primé aux Journées cinématographiques de Carthage en 2015, le film sera diffusé en présence de son réalisateur, Mohamed Mouftakir.
Plongée dans la décennie noire algérienne
Dans les années 90, le socialisme se meurt en Algérie pendant que l'islamisme d'importation afghane plonge le pays dans la terreur. "Maintenant, ils peuvent venir" de Salem Brahimi, raconte l'histoire de Nouredine, tiraillé entre son épouse et les sursauts politiques de son pays. Un film qui cherche à exorciser une période tragique pour le pays, vue par l’œil de son réalisateur.