Couv Maitre du Haut Chateau

Des livres pour tous les étés 2/6 - Le Maître du Haut Château

La saison est propice, nous vous proposons cet été de vous poser avec un livre (ou une liseuse si vous ne pouvez décidément plus vous passer d’un écran) et de voyager en littérature. Chaque semaine jusqu’à la mi-août, la sélection d’un de nos critiques. Aujourd’hui, date historique, nous vous proposons une uchronie : et si… l’histoire avait pris un autre chemin ?

Ne pas s’arrêter à la présence du visage d’Hitler sur la couverture, qui vous vaudra de la part du caissier de votre supermarché culturel (moins de votre libraire, plus avisé – et encore moins de votre liseuse évidemment) un regard circonspect. Celui-ci, le visage d’Hitler, est d’ailleurs ironiquement représenté sur un billet de 100 dollars. Vous avez donc entre les mains Le Maître du Haut Château, l’un des chefs-d’œuvre de Philip K. Dick, ce “grand inventeur de mondes” qui voit toute son œuvre rééditée.

Écrite en 1962, cette uchronie du maître de la SF tordue bénéficie d’une nouvelle traduction. Le pitch : les nazis et leurs alliés ont gagné la guerre et les États-Unis sont partagés entre l’Allemagne et le Japon. Mais un écrivain publie un livre qui pose la question “Et si les alliés avaient gagné la guerre ?” et devient la cible des autorités et un objet de fascination. K. Dick retourne ainsi son uchronie comme un gant, imaginant un autre monde dans un autre monde et multipliant les intrigues parallèles. Bref, du K. Dick en grande forme même s’il est parfois un peu difficile à suivre.

Un grand livre, à lire absolument pour questionner les possibilités et tentations incessantes que le monde a, ces temps-ci, de basculer dans une uchronie néfaste, qui aurait soudain le mauvais goût de ne plus en être une.

--------------------

Le Maître du Haut Château, de Philip K. Dick, éditions J’ai Lu, collection “Nouveaux Millénaires”, 2012.

réseaux sociaux
X Facebook youtube Linkedin Instagram Tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut